On tirait au sort 500 bouleutes par an, soit 50 par tribu. Les volontaires, âgés d'au moins 30 ans, présentaient leur candidature auprès de l'assemblée de leur dème. Ils étaient ensuite désignés par tirage au sort, celui-ci se faisant dème par dème mais probablement d'une manière centralisée . Tous les dèmes devaient être représentés. En fonction de leur importance démographique, ceux-ci envoyaient donc un nombre plus ou moins important de représentants en prévoyant un suppléant pour chacun d'entre eux. La fonction durait un an.
Pendant un an, les bouleutes en exercice pouvaient donc être convoqués en séance à tout moment par les prytanes (οἱ πρυτάνεις). Mais la charge du citoyen bouleute était particulièrement lourde pendant le mois où sa tribu assurait la prytanie et où la trittye veillait sur la Tholos. Il est probable qu'il devait alors résider en ville pendant un mois entier. Cette obligation devait constituer une très forte contrainte pour les habitants des dèmes éloignés. L'indemnité qui leur était attribuée se montait à l'époque d'Aristote à cinq oboles par jour, somme suffisante pour vivre mais peu importante.
Les bouleutes n'entrent en fonction qu'après avoir subi un examen, la docimasie (ἡ δοκιμασία), portant à la fois sur leur moralité et sur leur compétence.
Ils ne peuvent pas être mobilisés en cas de guerre et disposent de places d'honneur au théâtre.