III- LES DROITS ET LES DEVOIRS DU CITOYEN

La citoyenneté à Athènes était avant tout un privilège. Si l'on en juge d'après les nombreux procès qui ont émaillé la période démocratique, ce statut était enviable et, malgré les contraintes qu'il imposait, les Athéniens y sont restés très attachés, jusqu'à la défaite devant l'armée macédonienne.

Les obligations étaient pourtant beaucoup plus prenantes que pour le citoyen moderne. Un Athénien, tout au long de son existence, devait consacrer une grande partie de son temps à la vie politique. Il ne s'agissait pas seulement de participer à des élections mais de gouverner effectivement et directement sa cité. Il fallait assister aux séances de l'Assemblée du peuple quatre fois par mois et, le Conseil des Cinq-Cents étant renouvelé tous les ans, chacun était assuré de devoir consacrer au moins une année de sa vie à siéger au Bouleuterion. On voit à quel point les droits politiques du citoyen étaient étendus mais on mesure aussi les contraintes que cela devait entraîner.

  • La citoyenneté ne s'arrêtait pas au seul exercice des pouvoirs exécutifs et législatifs. Le système judiciaire mis en place par la réforme de Clisthène était très lourd et chaque citoyen athénien avait aussi le droit et le devoir de siéger comme juré au tribunal.
  • La religion faisant partie de la politeia, les citoyens se trouvaient parfois investis de droits et de devoirs religieux, chose difficile à comprendre pour nos sociétés dans lesquelles la religion appartient à la sphère privée. A Athènes, on pouvait être désigné prêtre à l'issue d'un tirage au sort.
  • Les citoyens avaient aussi des obligations militaires et, pour certains, financières.
  • La citoyenneté faisait l'objet de contrôles rigoureux, tant pour y accéder que pour l'exercer. Il faut noter enfin qu' Athènes, sans essayer des réduire les inégalités de naissance ou de fortune, en avait pris acte en mettant en place les dédommagements financiers nécessaires.

musagora

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