Un modèle architectural
Le Phare d'Alexandrie devient très vite un modèle. Sa structure - tour carrée surmontée d'une tour octogonale couronnée d'une tour cylindrique - est reproduite dans le tour à trois étages de Taposiris Magna (Abousir), encore visible à 45 km à l'ouest d'Alexandrie.
Le phare d'Ostie, élevé sous l'empereur Claude, est bâti selon le même principe : on peut en voir une reproduction sur une mosaïque visible sur la page d'accueil du site et sur le bas-relief dit de Torlonia.
Le phare de Dubris (Douvres) construit sous Claude (restauré au Moyen Âge)
Le phare de La Corogne en Galice, sans cesse restauré jusqu'à nos jours
Le phare de Caesarea (Césarée) en Israël, de Messine, de Gesoriacum (Boulogne) et bien d'autres...
Le passage du nom propre au nom commun
Le nom de Pharos passe en grec comme en latin et dans un grand nombre de langues modernes pour désigner l'ouvrage (machina, disent les Latins) qui permet d'éclairer les ports puis les côtes en général. Ce passage a posé un problème linguistique aux encyclopédistes de l'Antiquité tardive. Nous renvoyons à l'article "Phare" du Trésor de la langue française pour mesurer l'évolution sémantique du mot.