Châtiment de Tantale

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Petite anthologie

APOLLODORE Bibliothèque III, 5, 6 [Traduction de E. Clavier, 1805]

§ 6. Zéthus épousa Thèbe, et donna son nom à la ville. Amphion épousa Niobé fille de Tantale, dont il eut sept fils ; Sipylus, Minytus, Isménus, Damasichton, Agénor, Phædimus et Tantale ; et autant de filles, Ethodæa, que d'autres nomment Neæra ; Cléodoxe, Astioché, Phthie, Pélopie, Astycratie et Ogygie. Il eut, suivant Hésiode, dix fils et dix filles ; suivant Hérodote, deux fils et trois filles; et suivant Homère, six fils et six filles. Fière d'une aussi belle famille, Niobé se vanta d'être plus féconde que Latone. La déesse indignée, anima ses enfants contre elle : Diane tua à coups de flèche toutes ses filles dans leur propre maison ; et Apollon tua les fils lorsqu'ils étaient à la chasse sur le Mont Cithæron. Il ne resta de tous les garçons qu'Amphion, et de toutes les filles que Chloris, aînée de toutes, que Nélée épousa. Cependant, suivant Télésille, Amycla et Mélibée furent épargnées, mais Apollon et Diane tuèrent à coups de flèche Amphion et Zéthus. Niobé abandonna Thèbes, et se retira à Sipyle auprès de Tantale son père ; Jupiter, à sa prière, la changea en pierre, et cette pierre verse des larmes nuit et jour.

 
DIODORE DE SICILE Bibliothèque historique IV, 74 [Traduction de l'abbé Terrasson, 1865]

LXXIV. Puisque nous avons parlé de Pélops, il est indispensable de dire un mot de Tantale, son père, afin de ne rien omettre de ce qui est digne de mémoire. Tantale était fils de Jupiter ; il habitait, en Asie, la contrée que l'on appelle aujourd'hui la Paphlagonie. Riche et célèbre, sa noble origine lui attira l'amitié des dieux. Il ne sut supporter son bonheur en homme, et, admis à la table des dieux, il divulgua les secrets des immortels. Aussi fut-il puni pendant sa vie ; et, d'après les 339 traditions mythologiques, il reçut son châtiment parmi les impies. Tantale eut un fils et une fille, Pélops et Niobé. Celle-ci devint mère de sept fils et d'autant de filles, toutes douées d'une beauté remarquable. Ce nombre d'enfants remplit Niobé d'orgueil, et elle se vanta plusieurs fois d'être plus féconde que Latone. Latone, irritée, exigea d'Apollon qu'il tuât à coups de flèches les fils de Niobé, et de Diane qu'elle en fît autant des filles. Ces dieux obéirent à leur mère, et Niobé, si heureuse d'être mère de tant d'enfants, se vit privée en un moment de toute sa progéniture. Tantale, haï des dieux, fut chassé de la Paphlagonie par Ilus, fils de Tros, dont il faut exposer ici l'origine.

 
EURIPIDE Oreste v.1-14 [Traduction de M. Artaud, 1842]

Il n'est rien de funeste, il n'est point de souffrance, il n'est point de malheur envoyé parles dieux, dont la nature humaine ne supporte le fardeau. L'heureux Tantale, fils de Jupiter (je n'insulte point à son infortune), tremblant à la vue du rocher prêt à tomber sur sa tête, demeure suspendu dans les airs : supplice qu'il subit, dit-on, parce que, simple mortel admis à la table des dieux, il ne sut point mettre un frein à sa langue : indigne faiblesse ! Tantale eut pour fils Pélops, duquel naquit Atrée, auquel la Parque, en filant la trame de ses jours, réserva la discorde et la guerre contre Thyeste, son frère. 

 

HOMERE Odyssée XI 582-591 [Traduction d’Ulysse Séguier, 1896]

Je vois aussi Tantale au supplice notoire.
Droit dans un lac, le flot jusqu’au cou l’inondait ;
Mais, dévoré de soif, il ne pouvait pas boire.

Chaque fois que l’ancien se penchait vers ces eaux,
L’onde était engloutie, et la terre noirâtre
Se gerçait sous ses pieds, prodige opiniâtre.
De beaux arbres, sur lui courbant leurs frais rameaux,
Étalaient à ses yeux des poires, des grenades,
L’olif, la pomme d’or, la figue aux douces chairs :
Quand le vieillard voulait les cueillir par saccades,
Ces fruits, jouets des vents, s’envolaient dans les airs.

 

PINDARE Olympiques [Traduction de Faustin Colin, 1841]

À Hiéron Syracusains Vainqueur au Célès

Quoi qu'il en soit, l'homme ne doit parler des dieux qu'avec respect et dignité : ses erreurs en seront toujours moins blâmables.
Fils de Tantale, je vais donc faire de ton histoire un récit contraire à celui de nos aïeux.
Je dirai qu'à ce festin splendide, que ton père, hôte des Immortels, leur rendit dans sa chère Sipyle, Neptune, épris de tes charmes, t'enleva sur un char éclatant, au palais de l'Olympe, pour te donner auprès de lui les mêmes fonctions que déjà Ganymède remplissait auprès du puissant Jupiter. Tu ne reparus plus, et tes fidèles serviteurs te cherchèrent en vain pour te rendre à ta mère éplorée.
Alors des voisins, jaloux de ta gloire, publièrent secrètement que tes membres, coupés en morceaux et jetés dans l'airain frémissant sur la flamme, avaient été dévorés par les célestes convives.
Et je croirais les dieux avides à ce point !... Non, loin de moi une telle absurdité. Jamais la calomnie n'échappa au châtiment qu'elle mérite.
Si les habitants de l'Olympe honorèrent un mortel de leur faveur, ce fut Tantale. Mais il ne put supporter tant de prospérité. Le dégoût et les soucis naquirent de l'abondance, et le père des dieux suspendit sur sa tête un énorme rocher. Sans cesse il s'efforce d'en détourner le poids menaçant. Vain espoir ! Tantale a perdu pour toujours sa joie et son bonheur.
Le voilà donc condamné sans retour à traîner sa triste existence en proie à de continuelles alarmes et associé aux trois grands criminels du Tartare.  
Un quatrième supplice est encore réservé à son audace. Il osa dérober aux Immortels et prodiguer à ses compagnons le nectar et l'ambroisie qui l'avaient préservé de la mort. Insensé ! pouvait-il espérer de cacher son larcin à la divinité. Pour le punir de sa témérité sacrilège, les dieux firent aussitôt rentrer son fils dans la courte et pénible carrière de la vie.  

 

OVIDE Métamorphoses  VI, 145-312 [Traduction G.T. Villenave, 1806]

En prolongement, on peut lire ou faire lire, en lecture cursive ou en lecture offerte, l'histoire de Niobé, fille de Tantale.

Niobé, avant son hymen, et lorsqu'elle habitait encore Sipyle, dans la Méonie, avait connu la malheureuse Arachné; mais elle apprit son malheur, qu'elle regarda comme le châtiment d'une fille vulgaire, et n'en retira pas cette leçon qu'il lui convenait de s'abaisser devant les dieux, et d'être moins superbe dans ses discours. Tout contribuait à la rendre présomptueuse et vaine; mais quoique son amour-propre en fût flatté, ce n'étaient ni les murs bâtis aux accords de la lyre de son époux, ni le sang des dieux qui coulait dans ses veines, ni le sceptre des rois, qui l'enivraient d'un orgueilleux délire : c'étaient ses enfants; et Niobé eût pu être la plus heureuse des mères, si elle n'eût été elle-même trop fière de ce bonheur.

[157] La fille de Tirésias, Manto, qui connaît l'avenir, agitée par un esprit divin, prédisait un jour dans la rue de Thèbes : "Isménides, criait-elle, courez ceindre vos têtes de laurier ! empressez-vous ! offrez vos vœux ! faites fumer l'encens aux autels de Latone et de ses enfants ! C'est Latone elle-même qui vous le commande par ma voix" ! Elle dit : les Thébaines obéissent. Elles couronnent leur front du feuillage sacré. L'encens fume sur les autels, et la prière monte avec lui vers les cieux.

Cependant Niobé s'avance au milieu de sa nombreuse cour. On la reconnaît à sa robe de pourpre tissue d'or. Belle, malgré sa colère, elle agite sa tête superbe et ses cheveux sur son épaule ondoyants. Elle s'arrête, et promenant devant elle l'orgueil de ses regards : "Quelle est, s'écria-t-elle, votre folie ? pourquoi préférer ainsi les dieux qu'on vous annonce aux dieux que vous voyez ? pourquoi Latone a-t-elle des autels, tandis que j'en attends encore ? Moi ! fille de Tantale, qui seul de tous les mortels fut admis à la table des dieux ! moi, fille d'une sœur des Pléiades, et petite-fille d'Atlas, qui sur sa tête soutient l'axe des cieux ! moi, dont le père fut fils de Jupiter ! moi, dont Jupiter est encore le beau-père ! "

[177] "Les peuples de la Phrygie sont soumis à mes lois. Je règne dans le palais de Cadmus. Ces murs, qui s'élevèrent aux accords de mon époux, et le Thébain qui les habite, reconnaissent son pouvoir et le mien. Je possède d'immenses richesses qui s'offrent partout à mes regards. J'ai les traits et la majesté d'une déesse. Ajoutez à tant d'éclat sept filles et sept fils; ajoutez bientôt sept gendres et sept brus; et demandez ensuite d'où peut naître mon orgueil !"

[185] "Je ne sais pourquoi vous osez me préférer une Titanide, la fille de Céus, Latone, à qui la Terre refusa une retraite où elle pût enfanter. Votre divinité ne put trouver un asile ni dans le ciel, ni sur la terre, ni sur les mers. Elle fut exilée du monde jusqu'à ce que Délos, touchée de ses malheurs, et, pour arrêter sa course vagabonde, lui dit : "Vous errez sur la terre, comme moi sur les mers"; et elle lui offrit son sein mobile et flottant sur les ondes. Latone y devint mère de deux enfants. Mais ce n'est que la septième partie de ceux qui me doivent le jour. Je suis heureuse : qui pourrait le nier ? Je serai toujours heureuse : qui oserait en douter ? C'est ma fécondité qui assure mon bonheur. Je suis au-dessus des revers de la fortune. Quelque bien qu'elle puisse m'ôter, elle m'en laissera toujours plus que n'en possède Latone; et ma félicité est trop élevée pour que rien puisse désormais en borner le cours. Quand même dans ce peuple d'enfants le Destin m'en ravirait plusieurs, je ne serai jamais réduite, comme Latone, à n'en avoir que deux. Ah ! combien elle sera toujours éloignée du nombre qui me restera ! Allez donc : détachez de vos fronts ces couronnes, et cessez des sacrifices vains". Les Thébaines obéissent. Elles détachent le laurier qui ceint leurs cheveux ; elles interrompent leurs sacrifices; mais elles continuent d'adorer la déesse en silence.

[204] Latone est indignée. Elle se transporte sur le sommet du Cynthe, et parle ainsi à ses enfants : "C'est en vain que je suis votre mère ! c'est en vain que, fière de votre naissance, je croyais ne céder qu'à l'auguste Junon. Je doute maintenant de ma divinité. Si vous ne les protégez, on va s'éloigner des autels où, depuis tant de siècles, on m'adresse des vœux. Mais ce n'est pas tout encore. La fille de Tantale ajoute l'insulte à son impiété. Elle ose vous préférer ses enfants ; et, imitant le crime de son père, elle ose me mépriser, se comparer à moi, et flétrir ma maternité d'un reproche odieux. Je suis à peine mère, dit-elle ! Ah ! puisse-t-elle incessamment l'être moins que moi-même."

La déesse allait ajouter la prière à ce discours : "C'en est assez, dit Apollon : une plus longue plainte retarderait la vengeance" — " C'en est assez, s'écrie Diane" ! et l'un et l'autre, cachés dans un nuage, s'élancent rapidement dans les airs, et arrivent sur les remparts thébains.

[218] Hors des portes s'étend une plaine immense, sans cesse foulée par les chevaux rapides, sans cesse aplanie par les chars qui volent sur l'arène. C'est là que s'étaient rendus les enfants de Niobé, montés sur des coursiers ardents que pare la pourpre de Tyr, et qui obéissent à des freins d'or.

Tandis qu'Ismène, le premier qui fit sentir à Niobé l'orgueil d'être mère, modérant ses coursiers écumants, tourne et retourne en cercle, il jette un cri soudain. Un trait mortel le frappe et pénètre son cœur. Sa main mourante abandonne les rênes; il penche lentement à gauche; il tombe, et ses yeux se couvrent des ombres de la mort.

Au bruit du trait fatal qui siffle et résonne dans l'air, Sipyle presse son coursier : tel qu'un pilote qui, présageant la tempête, à l'aspect du nuage menaçant, déploie toutes ses voiles et appelle le rivage  : tel Sipyle presse sa fuite. Mais le trait inévitable le suit ; il frémit sur sa tête, s'y fixe, et sort par sa bouche sanglante. Le cou tendu, il courait penché sur son coursier. Il glisse sur la crinière, et tombe, et roule sur l'arène.

[239] L'infortuné Phédime, et Tantale, qui porte le nom de son aïeul, après avoir terminé leur course, exerçaient à la lutte leur force et leur adresse. Ils aiment ces jeux d'une jeunesse ardente et vigoureuse. Déjà leurs seins se touchaient fortement pressés. Un même trait les atteint, les perce l'un et l'autre. En même temps ils gémissent, ils tombent ; leurs corps sont encore entrelacés. En même temps ils ferment les yeux et descendent chez les morts.

Alphénor, qui les voit expirants, se frappe, se meurtrit, accourt, soulève leurs corps glacés, veut les réchauffer, les embrasse, et meurt dans ce pieux devoir. Un trait lancé par Apollon lui perce le sein. Le fer qu'il en retire entraîne une partie du poumon. Son sang jaillit, et son âme s'évapore dans les airs.

[254] Le jeune Damasichthon ne meurt pas d'une seule blessure. Une flèche le frappe entre le genou et les nœuds souples de son jarret nerveux. Tandis que sa main veut arracher le trait fatal, un nouveau trait l'atteint à la gorge : le sang qui s'élance avec force repousse le trait, et retombe avec lui.

Le dernier de tous, Ilionée, élève en vain ses bras vers le ciel, et lui adresse d'inutiles prières : "Pardonnez, grands dieux", s'écriait-il, ignorant qu'il n'en avait que deux à fléchir. Apollon fut ému ; mais il n'était plus temps. La flèche meurtrière était déjà lancée ; elle frappe légèrement au cœur de cet enfant, qui expire dans de moindres douleurs.

Bientôt la Renommée, les cris du peuple, et le deuil de la cour, annoncent à Niobé le meurtre rapide de ses enfants; elle s'étonne, elle s'indigne que les Dieux aient eu tant d'audace et tant de pouvoir. En même temps elle apprend qu'Amphion, son époux, vient de terminer, par le fer, sa vie et sa douleur.

[273] Oh ! qu'en ce moment Niobé était différente de cette reine superbe qui éloignait le peuple des autels de Latone  ! Niobé, qui portait sa tête altière dans les murs de Thèbes, Niobé, enviée par les flatteurs qui formaient son cortège, de ses ennemis même pourrait maintenant obtenir la pitié. Elle presse, elle embrasse les corps glacés de ses enfants; elle leur donne les derniers baisers. Levant ensuite vers le ciel ses bras décolorés : "Jouis, s'écrie-t-elle, cruelle Latone ! jouis de ma douleur. Assouvis ton cœur de mes larmes. Repais ce cœur barbare du sang de mes enfants. Je souffre, et tu triomphes, implacable ennemie. Tu triomphes ! Mais que dis-je ? si mon malheur est extrême, moins heureuse que moi, tu me cèdes encore; et, après tant de funérailles, je l'emporte sur toi."

Elle parle, et déjà résonne dans l'air l'arc tendu par la main de Diane. Les Thébains ont frémi : Niobé seule est intrépide. L'excès du malheur ajoute à son audace. Couvertes de longs voiles de deuil, les cheveux épars, ses filles étaient debout rangées autour des lits funèbres de leurs malheureux frères. Soudain, l'une d'elles frappée arrache de son sein le trait déchirant, tombe sur le corps d'un de ses frères, et meurt en l'embrassant. Une autre s'efforçait de consoler sa mère infortunée ; elle parlait encore, elle expire atteinte par une invisible main. L'une tombe en fuyant ; une autre succombe à ses côtés ; une autre en vain se cache; une autre tremble, et ne peut éviter son destin. Une seule restait. Sa mère la couvre de tout son corps, de tous ses habits, et s'écrie : "De sept filles que j'eus, ah ! laisse-m'en du moins une : je n'en demande qu'une, et la plus jeune encore !"

[301] Mais tandis qu'elle implorait Latone, cette tendre et dernière victime expirait dans ses bras. Veuve de son époux, ayant perdu tous ses enfants, Niobé s'assied au milieu d'eux. Tant de malheurs ont épuisé sa sensibilité. Déjà le vent n'agite plus ses longs cheveux. Son sang s'est arrêté, et son visage a perdu sa couleur. Son œil est immobile. Tout cesse de vivre en elle. Sa langue se glace dans sa bouche durcie. Le mouvement s'arrête dans ses veines. Sa tête n'a plus rien de flexible ; ses bras et ses pieds ne peuvent se mouvoir. Ses entrailles sont du marbre. Cependant ses yeux versent des pleurs. Un tourbillon l'emporte dans sa patrie. Là, placée sur le sommet d'une montagne, elle pleure encore, et les larmes coulent sans cesse de son rocher.


Iconographie

Tantale, Série Les quatre Grâces, Hendrick Goltzius, 1588, New York, © MetMuseum

 

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Tantale, B. Picart, gravure dans Le temple des muses, LX, © BnF Galiica
Mythe de Tantale - Gravure

 

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Tantale, Gioacchino Assereto, vers 1640, Eggenberg Castle, Graz, © Wikimedia Commons

 

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Tantale, Giambattista Langetti1655, Venise, © Wikimedia Commons
Tantale enchaîné

 

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Tantale, attribué à Giambattista Langetti, XVIIsiècle, Collection privée, Allemagne, © Wikimedia Commons
Tantale

 

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Le festin donné aux dieux par TantaleHugues Taraval, 1767, Château de Bellevue, Meudon, © Wikimedia Commons
Tantale donne un festin aux dieux.
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