Auguste, le modèle du "prince"

Auguste est le premier des empereurs romains. Il est né en 63 avant J.-C. Après son adoption par Caius Julius Caesar son grand-oncle, il prit le nom de Caius Julius Octavianus. C’est pourquoi on a coutume de le nommer Octave.

Quand César est assassiné en mars 44 avant J.-C., on découvrit dans son testament qu’il avait désigné Octave, le petit-fils de sa sœur comme son fils adoptif et donc son unique héritier. Octave décide, alors âgé de 19 ans, de venger son grand-oncle.

Fin stratège politique, il fit d’abord alliance avec le chef du parti de César, Marc Antoine, puis avec Lépide. Ensemble, ils se divisèrent l’empire romain et formèrent ainsi le second triumvirat. Son influence se développa considérablement ; en 36 avant J.-C., Octave contraignit Lépide à se retirer du triumvirat.

En 31 avant J.-C., Octave déclara la guerre à Cléopâtre et Antoine qui s’était rangé à ses côtés. Marc Antoine fut ainsi battu à la bataille navale d’Actium et se suicida. Octave, qui n’avait aucune intention de renoncer au pouvoir absolu qu’il détenait maintenant, devint alors le seul maître.

En 27 avant J.-C., il remit le gouvernement du Sénat en place, restaurant ainsi formellement une apparence de République. Il conserva notamment le consulat, quelques provinces et le commandement de l’armée.

Il reçut le titre d’Augustus (« vénérable »). C’est sous ce titre qu’Octave fut connu par la suite puis comme Imperator (à l’origine du mot « Empereur »). Il fut aussi appelé « Princeps », c’est-à-dire, « premier des Romains ». En 23 avant J.-C., il obtint l’autorité tribunicienne à vie, ce qui revenait à disposer d'une forme de gouvernement absolu.

Durant ses années de pouvoir, il instaura une paix civile fondée sur les valeurs et les traditions romaines. Il accomplit des réformes religieuses et morales qui tendaient à restaurer les anciennes vertus romaines de simplicité, d'endurance, et d'honnêteté. Cette époque fut celle de la Pax Romana — « la Paix romaine ». Quand il mourut, en 14 après J.-C., il fut déifié et rangé parmi les dieux de l’État.

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