Petite chronologie de l'Histoire romaine - III

L’histoire romaine peut se diviser en trois grandes époques successives :

  • La Royauté : de 753 à 509 avant J.-C.
  • La République : de 509 à 27 avant J.-C.
  • L’Empire constitué du Bas et du Haut-Empire : de 27 avant J.-C. à 476 après J.-C.

Bien sûr, ces dates sont subjectives dans la mesure où elles correspondent aux témoignages des textes anciens. Cette fiche ne concerne que les deux premières époques. Il faudra se référer à une deuxième fiche pour l’époque de l’Empire.

Les deux bornes de la chronologie romaine sont marquées par :

  • La fondation de Rome qui, selon la mythologie, date de 753 avant J.-C. ; cette époque a été récemment confirmée par les recherches archéologiques mais la date exacte reste incertaine.
  • La fin de l’Empire romain d’Occident à la suite des invasions barbares du Vsiècle après J.-C.
  • Le mot « histoire » est issu du Grecἱστορία (historia) et signifie « recherche, information », « résultat d'une information, connaissance », d’où « récit ». L’Histoire est donc une véritable enquête, au sens scientifique, dont l’objectif doit être la vérité. Il est cependant utile de préciser que la notion d’Histoire a énormément évolué depuis l’Antiquité puisque les auteurs que nous avons cités s’appuient tous, plus ou moins, sur des anecdotes, des faits rapportés pour présenter leur vision, souvent subjective, de l’Histoire. Dresser une chronologie de l’Histoire romaine revient donc à croiser les sources, en s’appuyant tout particulièrement sur l’archéologie, pour s’approcher au plus près de la réalité historique.
  • Le mot « romain »est un substantif ou un adjectif qui, depuis 1100, désigne un « habitant de Rome », en particulier depuis le XIIIsiècle, un habitant de la Rome antique. Il a souvent une connotation de difficulté, de pénibilité, d’effort que l’on retrouve dans l’expression « un travail de Romain », ou en imprimerie dans les lettres rondes et droites que l’on nomme « romaines », ou enfin dans les chiffres droits dits « romains » par opposition aux chiffres « arabes », plus arrondis. Il prend aussi un sens moral, en particulier à partir du XVIIsiècle dans le théâtre classique pour désigner un homme mû par de grands sentiments de probité et par son amour pour la patrie. Notons d’ailleurs que le mot « roumain » est dérivé de « romain » car, pendant longtemps, la Roumanie actuelle, tout comme la Moldavie et les régions adjacentes, appartenait à l’Empire Dace, sous domination romaine.

 

Les sources que nous possédons pour retracer l’Histoire romaine sont multiples mais certaines sont à relativiser :

  • Les textes des « historiens » (notion qui a évolué, comme nous l’avons mentionné) romanistes que ceux de Cicéron (106 - 43), Caton l’Ancien (234 - 149), Salluste (86 - 35), César (101 - 44), Tite-Live (59 - 17 après J.-C.), Tacite (v. 54 - v. 120), Suétone (v. 70 - v. 122), pour ne citer que les plus connus. En recoupant leurs témoignages, nous pouvons approcher la vérité historique.
  • Les fouilles archéologiques qui sont les témoignages les plus précieux car les plus fiables. 

Le Bas-Empire de 193 à 476 après J.-C.

Frise chronologique de l'Empire romain

 

Cette période est constituée de quatre moments : une dynastie, une crise politique liée à une anarchie militaire, la mise en place d’une tétrarchie puis l’apparition de l’Empire Chrétien.

En 192, après l’assassinat de l’Empereur Commode, l’Empire est plongé dans la guerre civile : de 192 à 193, se succèdent deux règnes très courts : celui de Pertinax, préfet de la ville et homme de confiance de Marc-Aurèle, chargé de veiller sur Commode mais il se fait assassiner ; puis celui de Didius Julianus, qui a acheté le vote des prétoriens et qui se fait lui aussi assassiner. Au même moment, Pescennius Niger prétend au pouvoir en Orient, Clodius Albinus en Bretagne et Septime Sévère, soutenu par ses troupes, en Pannonie.

1. Les Sévères : de 193 à 235 après J.-C.

Dynastie des Sévères

  • De 193 à 211 : Septime Sévère

Septime Sévère, apprenant les meurtres de Commode et de Pertinax, proclamé Empereur par son armée, décide de marcher sur Rome. Soldat avant tout, il s’appuie sur l’armée et réduit le rôle du Sénat à celui d’un conseil municipal. Il fait condamner à mort les meurtriers de Pertinax et licencie la garde prétorienne pour la remplacer par les soldats qui l’ont accompagné en Pannonie.

Son règne est marqué par un grand nombre de guerres : il est vainqueur de Pescennius Niger en Orient, de Clodius Albinus en Bretagne, des Parthes en Asie Mineure et fonde la province de Mésopotamie. Il consolide ainsi son pouvoir et prend le surnom de Pertinax, se proclame fils de Marc-Aurèle, frère de Commode et se considère comme descendant de Nerva. Il associe sa seconde femme au pouvoir en 193 ainsi que ses deux fils, qui se détestent : Caracallaen 196, Géta en 198 ; il fabrique ainsi l’image d’une dynastie familiale idéale.

Il cherche à consolider sa succession mais n’y parvient pas. En 208, Septime Sévère part combattre avec ses fils les Calédoniens sur les îles britanniques sans parvenir à obtenir de victoire décisive. Il fait consolider le mur d’Hadrien. En 211, malade, il meurt à 65 ans, peut-être empoisonné par son fils aîné Caracalla.

Selon les historiens, Geta est doux, sensible alors que Caracalla, irascible et cruel, passionné de guerre, est préféré par le Sénat. Même si leur père les a associés au pouvoir pour les rapprocher, ils n’arrivent pas à s’entendre et envisagent de partager l’Empire en deux : l'Occident pour Caracalla et l'Orient pour Geta. Leur mère s’y oppose. Leur mésentente s’accroît d’autant plus que Géta est soutenu par les patriciens. Caracalla tend une embuscade à son frère et le fait assassiner puis il raconte qu’il a été victime d’un complot de Géta, ce qui l’a obligé à se défendre pour le bien de l’Empire ! Après la mort de son frère en 211, il le condamne à la damnatio memoriae et prend le pouvoir seul jusqu’en 217.

  • De 217 à 218 : Macrin

Chef de la garde prétorienne sous Caracalla, il conspire ensuite contre lui et le fait assassiner pour prendre le pouvoir de 217 à 218 après J.-C. Mais, proclamé empereur alors qu’il est dans les provinces orientales de l'Empire, il ne retourne pas à Rome. Il tente d'abord de faire retrouver à Rome la stabilité économique et diplomatique. Il réussit à ramener la paix avec ses adversaires mais ses dépenses et ses réformes budgétaires provoquent des troubles dans l'armée.

La mère de Caracalla, Julia Domna, conspirant contre lui, est exilée et meurt ; la sœur de Julia Domna, Julia Maesa, ses enfants et petits-enfants – dont fait partie Héliogabale, que Julia Maesa dit être le fils illégitime de Caracalla – sont aussi exilés en Syrie, ce qui favorise une opposition grandissante à l’Empereur. C’est pourquoi Macrin, proclamé empereur par son armée, se rend en Syrie, donne le titre d'Augustus à son fils Diadumenianus et le fait coempereur. Mais la vie de Macrin est en danger : il essaie de mater la révolte des troupes d’Héliogabale, sans succès. Macrin s’enfuit à Rome mais son fils, dont le règne a duré quatorze mois, est capturé et tué en 218 ; lui-même est exécuté en Cappadoce (actuelle Turquie) en 218. Tous deux sont condamnés à la damnatio memoriae. Héliogabale est alors nommé Empereur.

  • De 218 à 222 : Héliogabale

Héliogabale, qui n’a alors que quatorze ans et dont le nom complet est Varius Avitus Bassianus, est alors nommé Empereur sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus, en raison de sa ressemblance physique avec Caracalla.

Selon les historiens antiques, Héliogabale est dépensier et extravagant, notamment en ce qui concerne les jeux publics ; il est aussi plus tourné vers les plaisirs que vers la gouvernance : il enlève une vestale pour se marier avec elle mais ne consomme pas le mariage ; il impose au peuple ses mariages et ses orgies homosexuels ; il se fait diviniser à l’égal du soleil en prenant le titre de « grand-prêtre du dieu Soleil invincible Elagabal ». Il laisse les rênes du gouvernement à sa grand-mère Julia Maesa et à sa mère, Julia Soaemias, qui, pleine d’ambition, impose sa présence au Sénat.

Il règne vingt-trois ans, avec le soutien de l’armée. Mais, en 221, sa grand-mère, inquiète, le pousse à adopter son cousin Alexianus Bassianus, sous le nom d’Alexandre Sévère, et à l'associer au pouvoir : doté de toutes les qualités romaines traditionnelles, ce dernier est apprécié par l’armée. Lorsqu’ Héliogabale veut se débarrasser de son cousin, il est assassiné et condamné à la damnatio memoriae.

  • De 222 à 235 : Alexandre Sévère

Portant le nom d’Alexandre car il est né dans un temple dédié à Alexandre le Grand, le nouvel Empereur refuse de prendre les titres de Magnus (Grand) et Antoninus (Antonin) ; c’est à cause de sa fermeté de caractère que l’armée lui donne le surnom de severus (sévère).

S’inscrivant à contre-courant de son prédécesseur, surtout dans le domaine religieux où il fait preuve de tolérance, en particulier envers les Chrétiens, il tente aussi de rétablir l’ordre dans l’administration romaine, redonne un rôle important au Sénat et diminue les impôts du peuple. Mais il est sous la coupe de sa mère et déteste la violence, en particulier celle de l’armée.

À la mort de sa grand-mère en 223, la côte de popularité de l’Empereur baisse et il doit faire face à une révolte des Prétoriens. En politique étrangère, il doit aussi lutter contre les Perses et les Germains mais ses victoires sont fragiles et il préfère négocier la paix, ce qui lui est reproché par les chefs de l’armée. Il est assassiné en 235, lors d’une expédition ; sa mère subit le même sort. L’armée choisit à la place l’un d’eux : Maximin ; c’est la fin de la dynastie des Sévères.

2. Crise et anarchie militaire : de 235 à 284 après J.-C.

 

À partir de 235, débute une période de crise économique et sociale, de grave instabilité politique intérieure où les Prétoriens et les légionnaires romains tentent d’imposer leur pouvoir : les coups d’état se succèdent. En politique extérieure, l’Empire est aussi fragilisé par les invasions barbares (Germains, Parthes notamment) ; cette période s’inscrit dans la « crise du troisième siècle ».

C’est ainsi que vont se succéder une quarantaine d’Empereurs, de manière plus ou moins légale. En voici la liste que l’on peut classer en deux catégories.

  • De 235 à 268 : les usurpateurs
    • Février-Mars 235 à Mars-Avril 238 : Maximin Ier le Thrace : il est acclamé empereur par ses troupes en Germanie supérieure puis tué au cours d’une révolte.
    • Début 238 : Gordien Ier : acclamé coempereur avec son fils Gordien II en province d’Afrique, il se suicide après sa défaite contre les Numides ; son fils meurt dans la bataille.
    • Avril à Juillet 238 : Pupien et Balbin : ces sénateurs sont élus coempereurs par le Sénat et assassinés par les Prétoriens.
    • Mai 238 à Février 244 : Gordien III : élu par le Sénat, il meurt lors d’une bataille contre les Perses.
    • 240 : Sabinien : autoproclamé Empereur dans la province d’Afrique, il est fait prisonnier.
    • Février 244 à Septembre-Octobre 249 : Philippe l’Arabe et Philippe II, son fils : acclamé par ses troupes, il est tué, avec son fils, par des légionnaires et des Prétoriens.
    • 248 : Pacatianus : autoproclamé Empereur, il est assassiné par ses soldats.
    • 248 : Jotapien : usurpateur, il est vaincu.
    • 249 : Lucius Priscus : autoproclamé Empereur grâce aux Goths, il est vaincu par Dèce.
    • 249 à 251 : Decius (Dèce) : proclamé Empereur par son armée et tué dans une bataille contre les Goths, il est connu pour avoir persécuté les Chrétiens.
    • 250 : Julius Valens Licinianus : usurpateur autoproclamé, il est exécuté par le Sénat.
    • Janvier à Juillet 251 : Herennius Etruscus : coempereur avec son père Decius, il est tué dans une bataille contre les Goths.
    • 251 : Hostilien : nommé par le Sénat, il meurt de la peste.
    • Juin 251 à août 253 : Treboniasnus Gallus : nommé coempereur par l’armée avec son fils Volusien, ils sont tous deux assassinés par leurs soldats.
    • Août à Octobre 253 : Emilien : il est proclamé Empereur puis assassiné par ses soldats.
    • 253 : Silbannacus : c’est un usurpateur mal connu.
    • 253 à 260 : Valérien : proclamé Empereur par ses soldats puis fait prisonnier par les Perses, il meurt en captivité ; il est connu pour avoir persécuté les Chrétiens.
    • 253 à Septembre 268 : Gallien : coempereur avec Valérien puis seul de 260 à 268, il est assassiné par ses soldats.
    • 258 à 268 : se succèdent huit usurpateurs (Ingenuus, Régalien, Macrien, Macrien le Jeune, Quietus, Pison, Mussius Aemilianus, Aureolus), qui sont soit des anciens généraux de Gallien administrant des provinces romaines, soit leur famille directe.

 

  • De 268 à 305 : les Empereurs illyriens
    • 268 à 270 : Claude II le Gothique : choisi par Gallien comme successeur, il meurt de la peste.
    • Septembre 270 : Quintillus : proclamé Empereur par le Sénat, il est assassiné par ses soldats ou se suicide (?)
    • 270 à 275 : Aurélien : proclamé Empereur par l’armée et le Sénat, il restaure l’autorité de l’Empire face aux Barbares puis est assassiné par les Prétoriens.
    • 275 à 276 : Tacite : élu par le Sénat, il meurt de maladie à la guerre.
    • Juillet à Septembre 276 : Florien : autoproclamé Empereur, il est déchu par son rival Probus.
    • 276 à 282 : Probus : proclamé Empereur par les légions d’Orient, il est assassiné par ses troupes.
    • 282 à 283 : Carus : proclamé Empereur par les assassins de Probus, il meurt mystérieusement en Perse.
    • 283 à 284 : Numérien : proclamé Empereur par les assassins de Carus, il est assassiné par Dioclétien.
    • Juillet à Août 283 : Carin, successeur légitime de son père Carus, il est assassiné par les partisans de Dioclétien.

 

3. La Tétrarchie : de 284 à 324 après J.-C.

 

  • De 285 à 305 : Dioclétien 

Devenu le seul successeur possible, il met fin à l’Anarchie militaire et inaugure la Tétrarchie. Il partage le pouvoir entre deux « Augustes », Maximien Hercule en 286 et lui-même, assistés par deux « Césars » en 293, respectivement Constance Chlore et Galère. Chaque Empereur règne ainsi sur un quart de l'Empire. Dioclétien consolide les frontières de l'Empire et combat toutes les menaces extérieures pour protéger son pouvoir. Il fait de nombreuses réformes économiques et militaires, permettant à l’Empire de se relever : il augmente la fiscalité, réorganise le découpage administratif de l'Empire et se donne lui-même les pouvoirs absolus. Il s’oppose aussi à l’influence grandissante des Chrétiens ; leur chef spirituel deviendra Saint Augustin. De plus, le fils de Maximien Hercule, Maxence et celui de Constance Chlore, Constantin, revendiquent le pouvoir ; Dioclétien doit abdiquer.

  • De 306 à 337 : Constantin

En 306, Constantin s’impose comme le seul maître de l’Empire. Il fait de profondes réformes politiques, militaires, religieuses et économiques, réunifiant ainsi l’Empire romain pour un temps. Il évince Maxence en 312 et Licinius, son coempereur de 308 à 324.

Il fonde sa ville, Constantinople (ancienne Byzance, aujourd’hui Istanbul en Turquie), qui devient une seconde capitale romaine. Baptisé sur son lit de mort, il est le premier Empereur chrétien qui a autorisé la liberté de culte individuel, mettant fin aux persécutions des Chrétiens.

 

4. L’Empire chrétien : de 337 à 476 après J.-C.

 

  • De 337 à 361 : les fils de Constantin

À la mort de Constantin, sa succession n’est pas définie. Ses trois fils, Constantin II,Constant Ier et Constance II, se proclament chacun Augustus ; les autres membres de la famille impériale sont assassinés. Les trois coempereurs se partagent l’Empire mais Constantin II et Constant Ier, en conflit, s’entretuent. Après la mort de ses deux frères, Constance II poursuit la politique de son père dans le domaine religieux et militaire : il continue la guerre contre les Germains et les Perses, réunifie l’Empire romain et nomme deux Césars aux pouvoirs très réduits.

Sans successeur, Constance II choisit d’abord un cousin, Constantius Gallus, qu’il fait exécuter pour sa brutalité puis le frère de Gallus, Julien qu’il envoie en Gaule en 355. Ce dernier usurpe le titre d’Augustus mais en 361, Constance II, mourant, le désigne comme son successeur.

  • De 361 à 363 : Julien dit l’Apostat

Julien doit son surnom à la volonté de rétablir le polythéisme dans l’Empire romain. Il promulgue un édit de tolérance autorisant toutes les religions et abolit les mesures prises contre le paganisme, les Juifs et les Chrétiens extrémistes. Il souhaite rétablir un pouvoir autocratique, comme celui d’Auguste et tente de réorganiser l’administration impériale, en la réduisant à l’essentiel. En politique extérieure, il prépare une nouvelle expédition contre les Perses mais s’oppose rapidement, par son paganisme et sa rigueur morale, aux Chrétiens d’Orient. En 363, Julien perd une bataille contre les Perses et est meurt au combat. C’est la dernière grande offensive de l'Empire romain contre un ennemi extérieur.

  • De 363 à 364 : Jovien

À la mort de Julien, le général Jovien, commandant de la garde impériale, le général Jovien, s’impose au pouvoir car il est un officier expérimenté et un chrétien tolérant, dans la lignée de son prédécesseur. Après huit mois de règne, il meurt subitement en 363.

  • De 364 à 455 : la dynastie valentinienne-théodosienne

- De 364 à 392 : les Valentiniens

Tout d’abord, deux frères sont coempereurs : Valentinien Ier de 364 à 375, élu par l’armée pour remplacer Jovien et mort en 375 puis Valens, Augustus adjoint de l’Orient, de 364 à 378, tué lors d’une bataille contre les Goths. Ensuite, les fils de Valentinien Ier prennent la relève : Gratien de 367 à 383, Augustus qui s’occupe de l’Occident mais est assassiné par l’armée puis Valentinien II, de 375 à 392, Augustus adjoint de Gratien, probablement assassiné lui aussi.

Il est à noter que plusieurs usurpateurs tentent de s’emparer du trône mais ils sont exécutés par les empereurs au pouvoir.

- De 379 à 455 en Occident / 457 en Orient : les Théodosiens

En Occident.

Occident-Théodosiens

 

En Orient.

Orient-Théodosiens

 

  • De 379 à 395, Théodose Ier est le dernier Empereur à régner sur un Empire romain unifié. La pression des peuples barbares se fait de plus en plus forte. 
  • En 395, l'Empire romain est scindé, les deux fils de Théodose prennent le pouvoir : Honorius prend la tête de l'Empire romain d’Occident de 395 à 423 tandis qu'Arcadius, prend celle de l'Empire romain d’Orient (ou Empire byzantin) de 395 à 408.
  • En Occident, Constance III règne en 421 ; en Orient, Théodose II règne de 408 à 450.
  • En Occident, de 423 à 425, un usurpateur, Jean, prend le pouvoir puis Valentinien III, fils de Constance III, règne de 424 à 455 avant son assassinat ; en Orient, Marcien règne de 450 à 457.
  • En 457, la dynastie théodosienne se termine avec Marcien, Empereur romain d'Orient, beau-frère de Théodose II.
  • De 455 à 476 : une succession étonnante

À la suite de la division entre les deux Empires romains en 395, certains Empereurs sont proclamés par les troupes locales romaines, d’autres parviennent au pouvoir avec l'appui de l'Empereur d'Orient. Ainsi se succèdent très rapidement plusieurs Empereurs :

  • En 455 : Pétrone Maxime s’autoproclame Empereur, appuyé par l’armée mais, non reconnu par l’Orient, il est assassiné.
  • De 455 à 456 : Avitus est proclamé Empereur par le roi Wisigoth Théodoric II.
  • De 467 à 461 : Majorien est proclamé Empereur par le roi Wisigoth Ricimer.
  • De 461 à 465 : Sévère III est proclamé Empereur par le roi Wisigoth Ricimer mais non reconnu par l’Empereur d’Orient.
  • De 467 à 472 : Anthémius est proclamé Empereur par le roi Wisigoth Ricimer avec le soutien de l’Empereur d’Orient.
  • En 472 : Olybrius, gendre de Valentinien III, est proclamé Empereur par le roi Wisigoth Ricimer mais non reconnu par l’Empereur d’Orient.
  • De 473 à 474 : Glycerius est proclamé Empereur par le roi des Burgondes mais non reconnu par l’Empereur d’Orient.
  • De 474 à 475 : Julius Nepos, neveu de l’Empereur d’Orient est nommé contre son prédécesseur.
  • De 475 à 476 : Romulus Augustule est nommé par son père Oreste et abdique en faveur du roi barbare Odoacre.

Ce qu’en dit Saint Augustin :

 

An non etiam illi Romani Christi nomini infesti sunt, quibus propter Christum Barabari pepercerunt ?

 

Ne sont-ce pas ces mêmes Romains, que les Barbares ont épargnés par respect pour le Christ, qui sont aujourd’hui les adversaires déclarés du nom du Christ ?

 

La Cité de Dieu, Saint Augustin, I, 1, trad. J. B. Raux, 1869.

L’histoire romaine peut se diviser en trois grandes époques successives :

  • La Royauté : de 753 à 509 avant J.-C.
  • La République : de 509 à 27 avant J.-C.
  • L’Empire constitué du Bas et du Haut-Empire : de 27 avant J.-C. à 476 après J.-C.

Bien sûr, ces dates sont subjectives dans la mesure où elles correspondent aux témoignages des textes anciens. Cette fiche ne concerne que les deux premières époques. Il faudra se référer à une deuxième fiche pour l’époque de l’Empire.

Les deux bornes de la chronologie romaine sont marquées par :

  • La fondation de Rome qui, selon la mythologie, date de 753 avant J.-C. ; cette époque a été récemment confirmée par les recherches archéologiques mais la date exacte reste incertaine.
  • La fin de l’Empire romain d’Occident à la suite des invasions barbares du Vsiècle après J.-C.
  • Le mot « histoire » est issu du Grecἱστορία (historia) et signifie « recherche, information », « résultat d'une information, connaissance », d’où « récit ». L’Histoire est donc une véritable enquête, au sens scientifique, dont l’objectif doit être la vérité. Il est cependant utile de préciser que la notion d’Histoire a énormément évolué depuis l’Antiquité puisque les auteurs que nous avons cités s’appuient tous, plus ou moins, sur des anecdotes, des faits rapportés pour présenter leur vision, souvent subjective, de l’Histoire. Dresser une chronologie de l’Histoire romaine revient donc à croiser les sources, en s’appuyant tout particulièrement sur l’archéologie, pour s’approcher au plus près de la réalité historique.
  • Le mot « romain »est un substantif ou un adjectif qui, depuis 1100, désigne un « habitant de Rome », en particulier depuis le XIIIsiècle, un habitant de la Rome antique. Il a souvent une connotation de difficulté, de pénibilité, d’effort que l’on retrouve dans l’expression « un travail de Romain », ou en imprimerie dans les lettres rondes et droites que l’on nomme « romaines », ou enfin dans les chiffres droits dits « romains » par opposition aux chiffres « arabes », plus arrondis. Il prend aussi un sens moral, en particulier à partir du XVIIsiècle dans le théâtre classique pour désigner un homme mû par de grands sentiments de probité et par son amour pour la patrie. Notons d’ailleurs que le mot « roumain » est dérivé de « romain » car, pendant longtemps, la Roumanie actuelle, tout comme la Moldavie et les régions adjacentes, appartenait à l’Empire Dace, sous domination romaine.

 

Les sources que nous possédons pour retracer l’Histoire romaine sont multiples mais certaines sont à relativiser :

  • Les textes des « historiens » (notion qui a évolué, comme nous l’avons mentionné) romanistes que ceux de Cicéron (106 - 43), Caton l’Ancien (234 - 149), Salluste (86 - 35), César (101 - 44), Tite-Live (59 - 17 après J.-C.), Tacite (v. 54 - v. 120), Suétone (v. 70 - v. 122), pour ne citer que les plus connus. En recoupant leurs témoignages, nous pouvons approcher la vérité historique.
  • Les fouilles archéologiques qui sont les témoignages les plus précieux car les plus fiables. 

Voir aussi sur Odysseum 

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