Bibliographie
Les Dossiers de l'Archéologie, N° 151, juillet-août 1990
Delphes, oracles, cultes et jeux, p. 32-37, Les concours, par Anne Jacquemin, Claude Rolley, François Queyrel et Annie Bélis.
Cédérom : La conquête de l'archéologie moderne L'histoire de l'École française d'Athènes de 1846 à 1914 par Hervé Duchêne et Christian Straboni
DELPHES : Histoire des fouilles remarquablement illustrée par des photos du début du siècle mais aussi des photos plus récentes, des croquis, des dessins. On «voit » se reconstituer le site au fur et à mesure des découvertes. Quelques grandes émotions : la découverte d’un hymne à Apollon gravé sur un mur du sanctuaire, le moment où l’on aperçoit l’aurige qui apparaît sous la voie sacrée dont on a soulevé les dalles...
Musique de la Grèce antique
Musique de l'antiquité grecque par l'ensemble Kerylos dirigé par Annie Bélis
Les Dossiers de l'Archéologie, N° 142, novembre 1989, La Musique dans l'Antiquité.
Les Instruments de la Grèce antique, par Annie Bélis (p. 40-47) ; La musique grecque, par Egert Pöhlmann (p. 48-53).
Pindare, Néméennes, texte établi et traduit par Aimé Puech, Les Belles Lettres 1923
Stephen G. Miller, Nemea, University of California, 1995
(brochure bilingue anglais/grec éditée à l'occasion du 11è anniversaire de la création du Musée)
Nicos Papahatzis, Corinthe antique, Endotike Athenon 1991
Pindare, Isthmiques et Fragments, édités et traduits par A. Puech, Les Belles Lettres
Jean-Claude Carrière et Bertrand Massonie, La Bibliothèque d'Apollodore, Annales littéraires de l'Université de Besançon, 1991
PAUSANIAS, Description de la Grèce, tome V, L'Elide, texte établi par Michel Casevitz, traduit par Jean Pouilloux et commenté par Anne Jacquemin, Les Belles Lettres 1999.
Pausanias, Description de la Grèce, texte établi et traduit par M. Clavier, A. Bobée, 1820.
J. Lacarrière, Promenades dans la Grèce antique, Hachette 1978
Dès le VIe siècle av. J.C., les Jeux Olympiques s’ insèrent dans un ensemble qui se répartit harmonieusement au cours des quatre années de l’olympiade.
Le site de Delphes
Deux lieux rappellent particulièrement que Delphes fut un des grands centres des jeux panhelléniques : le Gymnase et le Stade.
Le Gymnase
Le gymnase est situé sur une terrasse entre le sanctuaire de Marmaria et la fontaine Castalie. Construit au IVe siècle av. J.-C, il se composait d'une galerie couverte et d'une piste.
Un peu en contrebas se trouvait une palestre qui servait à l'entraînement des lutteurs.
Une piscine ronde rappelle qu'il y avait également à cet endroit un établissement thermal.
Le Stade
Le stade est situé tout en haut du site, dans un petit bois de pins. Contruit au IIIe siècle avant J-C.il pouvait recevoir environ 7000 spectateurs.
La piste est longue de 177,5 m et la largeur est d'environ 25 m.
Les gradins qui, à l'origine étaient en terre, ont été contruits en marbre par Hérode Atticus.
Les dalles de départ sont en marbre rainuré.
On trouve également une ligne d'arrivée en marbre, à l'autre extrémité du stade.
Les concours de Delphes
Les Concours de Delphes, les Pythia, étaient très réputés. Ils étaient célébrés tous les quatre ans, la troisième année de l'olympiade.
On considère que la statue de l'aurige de Delphes représente le prince de Syracuse Polyzalos, l'un des fils de Deinoménès, un frère de Hiéron et de Gélon, vainqueur en 476 ou 472 av.J.C.
Le concours comprenait :
- des épreuves gymniques : course simple, course longue, lutte, boxe, pancrace et pentathle
- des épreuves hippiques, courses montées et courses de chars
- des concours musicaux : aulos et chant accompagné de cithare
L'épreuve musicale imposait l'exécution du "nome pythique" joué soit à la flûte (aulos) soit à la cithare, soit chanté par un citharôde. L'épreuve était d'une grande difficulté et les artistes qui n'éteint pas à la hauteur étaient chassés rudement.
Le morceau racontait la conquête de Delphes par Apollon : le combat du dieu contre le serpent Python, sa victoire puis sa danse victorieuse.
Le site de Némée
Tous les deux ans étaient célébrés à Némée des Jeux, sous la présidence de la cité de Clénoae, puis d'Argos.
Les fouilles, menées par l'Université de Californie, ont permis la restauration du stade et d'autres bâtiments d'entraînement.
Les jeux néméens ont sans doute une origine funéraire : selon la légende liée à celle des Sept contre Thèbes, ils auraient été institués en l'honneur d'Opheltès, mort étouffé par un serpent. Restaurés en 573, ils furent par la suite transférés à Argos.
Le stade qui se trouve à 400 mètres environ du temple de Zeus est adossé à une colline. Il avait une capacité d'environ 40000 spectateurs. Les athlètes accédaient au stade depuis le temple en passant par un court tunnel
Les travaux de restauration de l'Université de Californie ont rendu à ce stade toute sa splendeur.
Les fouilles ont permis aussi de dégager un bâtiment qui servait sans doute de vestiaire : il était situé de l'autre côté du tunnel, entre le stade et le temple de Zeus.
Il s'agit d'un bâtiment très simple, composé d'une colonnade entourant une court intérieure.
On aperçoit encore clairement une partie du dispositif qui permettait de prendre le départ.
Les jeux Néméens
Le nom de Némée est rattaché à l'exploit accompli par Héraclès. C'est pourquoi, dans certaines traditions, on a pu rattacher à ce héros la fondation des jeux Néméens. Il semble pourtant qu'il faille évoquer ici plutôt la légende des Sept contre Thèbes. Lors de leur passage par Némée, Opheltès, fils de Lycurgue, roi du pays, fut tué par un serpent alors que sa nourrice, la Lemnienne Hypsipyle indiquait aux étrangers où trouver de l'eau potable. C'est alors qu'Adraste institua les jeux, en cérémonie expiatoire. Ces jeux revenaient tous les deux ans.
Ils étaient assez semblables à ceux des autres concours : ils comportaient trois catégories d'âge, les enfants, les adolescents et les hommes dans la force de l'âge. Il s'agissait de concours gymniques, mais on introduisit, par la suite des concours musicaux. Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, ils furent transférés à Argos. Aratos de Sicyone tenta de les rétablir en 235, sans résultat durable.
Le site de Corinthe
La cité de Corinthe n'était, à l'époque homérique, qu'une petite bourgade du royaume d'Agamemnon. Cependant la cité de développa et, au VIIIè siècle Corinthe fonda deux puissantes colonies, Corfou et Syracuse. Elle devint au Ve siècle l'une des trois puissances de la Grèce.
Les Corinthiens dès le VIIIè siècle, s'approprièrent le mythe d'Ephyra. Ils se donnèrent donc comme héros fondateurs Sisyphe, son fils Glaucos et son petit-fils Bellérophon. C'est pourquoi Pégase figure sur les monnaies de Corinthe.
Devenue, au IIe siècle, le siège de la ligue achéénne, Corinthe fut totalement détruite par les Romains en 146 av. J.-C.. Le sanctuaire de l'Isthme fut également ravagé.
A six kilomètres environ de la ville, sur le golfe saronique, se trouvait en effet le sanctuaire de Poseidon de l'Isthme : c'est là que se célébraient tous les deux ans les jeux Isthmiques. On a réussi à retrouver grâce aux fondations, l'emplacement du temple de Poseidon, détruit à plusieurs reprises et dont les matériaux ont été réutilisés pour construire la forteresse de Justinien au Ve siècle après J.C. L'emplacement du stade a également été reconnu. On trouve également un théâtre.
Les jeux Isthmiques
Les jeux Isthmiques avaient pour fondateur Sisyphe. Il s'agit de jeux funèbres institués en l'honneur de Palaemon-Mélicerte, fils d'Ino-Leucothéa dont le corps avait été rapporté sur la côte par un dauphin.
Les jeux étaient célébrés tous les deux ans, la deuxième et la quatrième année de l'olympiade, au printemps (avril-mai). Ils furent organisés par Corinthe, puis par Sicyone jusqu'à la restauration de Corinthe par Jules César. C'est aux jeux isthmiques que le consul Titus Quinctius Flamininus proclama, en 196 av. J.-C., l'indépendance de la Grèce.
On sait par Pausanias qu'il y avait un hippodrome, un gymnase assez éloigné du sanctuaire qui était lui-même ceint par un rempart.
Pausanias, un témoin important
Pausanias vécut au IIe siècle après Jésus-Christ et écrivit une sorte de guide,
Le Tour de la Grèce, en 10 livres.
L'auteur part de l'Attique, puis il parcourt en détail le Péloponnèse. Dans chaque cité où il s'arrête, il visite les monuments, raconte leur origine, rapporte les légendes et les récits qui s'y rattachent : ces détails constituent une source importante de connaissance des lieux antiques.
L'oeuvre de Pausanias n'est pas dénuée de valeur scientifique, car, bien souvent, il transcrit les inscriptions qu'il voit sur les sites, et explique le sens de tel ou tel culte.
Ses commentaires sur Delphes et Olympie sont importants pour nous : ils permettent de reconstituer ce que furent véritablement les grands monuments antiques, comme la statue de Zeus qu'il décrit longuement.
Le Tour de la Grèce
Livre 5, L'Élide
- Origine des Jeux
- Développement
- Organisation des Jeux
- Les courses de jeunes filles
- L' Altis et les principaux monuments d'Olympie
- Les Zanes
- Milon de Crotone et autres célèbres athlètes
Une grande partie du livre V est consacrée à la description de statues des vainqueurs olympiques. On trouvera dans ces pages de très nombreuses anecdotes tout à fait intéressantes...