- Le toponyme de Vasio ou Vasio Vocontiorum trouve son origine dans le préceltique *vas (source) auquel a été adjoint le suffixe -io. À l'origine de la ville, il y avait, en effet, une source sacrée, dédiée à la divinité Vasio, dont le nom évoque un endroit humide, une source. Vaison devient Vaison-la-Romaine en 1924 en raison des nombreux vestiges romains qui s'y trouvent.
- Vaison est traversée par l’Ouvèze qui était navigable dans l’Antiquité. Cet axe fluvial favorisant le commerce a constitué un des atouts de la ville, qui était déjà prospère avant la période romaine et qui l’est encore devenue davantage lors des nombreux aménagements de voirie du Ier siècle après J.-C. C’est sur la rive droite de la rivière que se trouvent les vestiges de la ville antique.
- Selon Pline l’Ancien, Vasio est considérée, pendant longtemps, comme l’une des duo capita (deux capitales) du pays des Voconces : l’une, Luc-en-Diois, serait la capitale religieuse ; l’autre, Vaison, serait la capitale administrative. Mais l’archéologie nous prouve que cette distinction est discutable. En revanche, il est certain qu’à la fin du Ier siècle après J.-C., se fait le transfert de la capitale de Luc à Die.
- Plusieurs personnages célèbres sont probablement natifs de Vaison :
- Burrus, précepteur de l’Empereur Néron, immortalisé dans la pièce Britannicus de Racine, est né à Vasio dont il est nommé le patronus (patron) : il lui offre donc sa protection.
- Peut-être Trogue Pompée, historien gallo-romain du Ier siècle avant J.-C., appartenant au peuple des Voconces.
- Et peut-être Tacite, historien du Ier siècle avant J.-C., d’après ce qu’il nous en dit lui-même dans ses Annales.
- De tous les monuments antiques de Vaison-la-Romaine, c’est le pont romain qui est devenu le plus célèbre pour avoir résisté aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale et aux crues meurtrières de 1616 et de 1992.
L’histoire de la cité
Au VIIe siècle avant J.-C., la cité de Vasio est d’abord peuplée par les Ligures : c’est un ensemble de peuples habitant un territoire correspondant aux actuelles régions françaises de Provence et d’une partie de l’Occitanie (Sud-Ouest de la France), ainsi que des régions italiennes de Ligurie et du Piémont (Nord-Ouest de l’Italie).
Selon Pline l’Ancien, au IVè siècle avant J.-C., elle devient une des deux capitales du peuple celte des Voconces, Vasio vocontiorum, celle du Sud, centre administratif, face à celle du Nord, Lucus Augusti (Luc-en-Diois), centre religieux. Mais cette distinction est aujourd’hui fortement remise en cause.
Elle est ensuite colonisée par les Romains vers 125 avant J.-C. et devient l’une des plus riches cités romaines de la province Narbonnaise, constituée vers 118 avant J.-C. Comme quelques rares cités – Massalia (Marseille), par exemple – elle devient alors, toujours selon Pline l’Ancien, civitas foederata (cité fédérée). À la différence d’une colonie, elle est liée à Rome par un traité qui assure l’assistance mutuelle entre elles mais elle garde son autonomie juridique et son indépendance administrative. L’urbanisme commence à partir de noyaux agricoles qui se métamorphosent en habitations de ville, lors de la création des voies de circulation et l’édification des grands monuments publics dans la seconde moitié du Ier siècle après J.-C. : aqueduc, égouts, pont, théâtre (le plus important de France après celui d’Orange), thermes (quatre établissements distincts !) notamment.
La pax romana (paix romaine), qui dure du Ier au IIe siècles après J.-C., est propice à l’extension de la cité, qui connaît sa splendeur au IIe siècle après J.-C. Elle couvre alors 70 à 75 hectares !
Comme beaucoup de villes de la Narbonnaise, elle devient, au Moyen-Âge, un centre religieux important, car elle constitue un évêché dès le Ive siècle.
Elle est ensuite détruite par les invasions barbares du Ve siècle après J.-C.
Au Moyen-Âge, les habitants de la cité se réfugient sur les hauteurs de la rive gauche de l’Ouvèze, dans les remparts du château fort. Jusqu’au XIIe siècle, la ville se développe et prospère dans la plaine, autour de la cathédrale et du palais épiscopal, où elle subit plusieurs invasions dues aux conflits entre les comtés et les évêchés.
Ce n’est qu’au XVIIe siècle que la majeure partie de la population redescend s’installer dans la plaine.
Au XIXe siècle, la cité antique est mise en partie à jour grâce à Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques, qui attribue des fonds pour faire des fouilles. C’est à ce moment-là qu’est découverte la statue du Diadumène, réplique de l'œuvre du sculpteur grec Polyclète (Ve siècle après J.-C.), représentant un jeune athlète ceignant sa tête du bandeau de la victoire, d'où son nom, διαδούμενος (diadoúmenos) signifiant « celui qui se ceint du bandeau ».
L’architecture de la cité
La cité antique est dépourvue d’enceinte, à l’inverse d’Augustodunum, (Autun), par exemple. Cela n’est pas rare pour une cité gallo-romaine car il s’agit d’un privilège honorifique accordé par l’Empereur.
Ce qui est plus étonnant, c’est que la cité visible n’est pas organisée selon le plan classique des villes romaines avec un cardo (axe Nord-Sud) et un decumanus (axe Est-Ouest) ; son plan est relativement anarchique. Cela s’explique par le fait que la cité aujourd’hui mise à jour date des IIe et IIIe siècles après J.-C. Il faut imaginer une cité plus ancienne qui demeure encore sous terre et dont on ne connaît pas l’axonométrie, c’est-à-dire la représentation en perspective.
La cité occupait certainement un espace approximatif de 60 à 70 hectares ; environ 1/5 en a été fouillé à nos jours. Elle a livré de nombreux vestiges, dont les plus importants sont :
- le pont romain enjambant l’Ouvèze,
- les thermes du Sud datant du IIe siècle après J.-C.,
- les thermes du Nord datant du Ier siècle après J.-C.,
- le théâtre datant du Ier siècle après J.-C.,
- les traces du forum et de l’amphithéâtre, tous deux retrouvés en 2011.
La rivière de l’Ouvèze, autrefois navigable, sépare la ville haute de la cité actuelle, dans la plaine, qui recouvre la ville gallo-romaine, appelée site de La Villasse. Plus à l’Est, se trouve la colline de Puymin, sur laquelle se situe un second site archéologique.
Le site de Puymin
Le site doit son nom à la colline située au Nord de la ville antique : Puymin vient du Latin podium minus (la petite colline) ou podium Minervae (la colline de Minerve). Plusieurs monuments sont remarquables : deux domus, un portique, un nymphée et un théâtre.
La domus des Messii (ou domus à l’Apollon lauré)
Son nom vient d’une inscription mentionnant une vaste et riche demeure, digne de celles de Pompéi, ayant appartenu à la famille des Messii. On la nomme aussi domus à l’Apollon lauré en raison de la tête d’un Apollon à couronne de laurier, en marbre blanc, qui fut retrouvé à cet endroit.
Elle occupe 2 000 m2 et son extension vers le Sud demeure inconnue. Son plan est celui d’une domus romaine classique : un couloir qui mène jusqu’à un atrium avec impluvium central, bassin permettant de recueillir l’eau de pluie par le compluvium, ouverture faite dans le toit ; à gauche de l’atrium, un lararium (laraire, lieu de culte pour les dieux Lares, protecteurs du foyer) ; à droite, un tablinum (bureau où le maître de maison recevait ses clients) ; au fond de la maison, autour du peristylum (péristyle fait de colonnes qui entourent un jardin contenant un bassin), se situe le triclinium, salle à manger faite de trois lits et revêtue au sol de marbre polychrome ; à l’Ouest, on peut voir un couloir aboutissant à deux petites cours sous lesquelles donnent d’une part la culina (cuisine reconnaissable à ses deux éviers et son foyer) et, d’autre part, les thermes dont on peut encore observer les tubuli (conduits d’air chaud) des murs et l’hypocaustum (hypocauste, chauffage par le sol), ainsi que les latrinae (latrines, toilettes) et l’abri pour le bois.
La domus à la Tonnelle
Cette immense maison d’environ 3 000 m2 s’est constituée à partir d’un habitat modeste du Ier siècle avant J.-C., au cœur d’un domaine agricole.
Au IIe siècle, la domus s’étageait sur plusieurs niveaux faits de terrasses et de sous-sols. La grande cour occupée par la tonnelle d’un triclinium d’été et par un puits donnait accès à un escalier à double volée. De là, on gagnait la partie privée de la maison : cubicula (chambres), peristylum et thermae (thermes).
Le secteur Nord était réservé aux activités domestiques : cour avec bassin, salle avec évier, four à pain et dolium (réserve à grains), latrines.
Le sanctuaire à portiques (ou Portique de Pompée)
Ce vaste monument mesurant 64 mètres par 32 mètres, partiellement dégagé, était probablement un lieu public à vocation de promenade, voire de culte.
Ses portiques encadraient un jardin doté d’un grand bassin et d’une construction centrale.
Le mur Nord était décoré par un portique entouré de colonnes. Ses dimensions et la présence d’un autel poussent à y voir un lieu de culte consacré à un dieu, un Empereur ou une personnalité locale.
Dans la galerie Nord, des moulages de sculptures ont été placées dans des niches : le Diadumène au centre, qui est une réplique romaine d’un original du sculpteur Polyclète, actuellement à Londres, ainsi que l’Empereur Hadrien et son épouse Sabine, statues trouvées au théâtre.
Les insulae (immeubles) et le nympheum (nymphée, sanctuaire avec source, dédié aux nymphes)
En quittant le sanctuaire par l’escalier Nord-Est, on rejoint un quartier populaire fait de boutiques, d’ateliers et de logements modestes, au milieu desquels on peut voir un grand dolium, vase à provision, en terre cuite, servant au stockage des aliments comme les olives ou les céréales. On les enterrait aux ¾ afin de conserver les denrées à une température constante.
Ce quartier était desservi par trois rues parallèles aboutissant au Nord à un nymphée : deux bassins étagés y recevaient l’eau d’une fontaine monumentale, couverte d’une toiture supportée par quatre colonnes.
Le théâtre
Le théâtre antique est classé monument historique depuis 1862. Témoin de la prospérité de la ville antique, il est l’un des rares édifices publics, aujourd’hui visible, qui composait l’ensemble monumental de la cité.
Sa construction date très probablement de 20 après J.-C. environ, sous le règne de l’empereur Claude, sa décoration ayant été enrichie au début du siècle suivant.
Mesurant 96 m de diamètre, avec une orchestra de 23 mètres de diamètre et une scaena de 8 mètres par 32 mètres, orné autrefois d’un mur de scène de 21 mètres de haut, il pouvait accueillir 6 000 à 7 000 spectateurs. Conformément aux recommandations préconisées par l’architecte romain Vitruve, le théâtre fut creusé dans le flanc Nord de la colline car elle offrait une masse rocheuse et une pente propices. Néanmoins un énorme travail de taille et de reprise de la roche a été nécessaire pour en faire à la fois des gradins réguliers et l’assise des maçonneries.
Restauré au cours du IIIe siècle après J.-C., il est probablement utilisé jusqu’au début du Ive siècle puis peut-être détruit au début du siècle suivant, en 407, lorsque le décret d’Honorius ordonne, dans toutes les provinces, de renverser, de briser ou d’enfouir les statues des divinités païennes. C’est ce qui explique peut-être pourquoi on enterre, dans les grandes fosses destinées aux machineries antiques, les statues impériales : Hadrien en héros, Claude en orateur, Sabine drapée, Domitien cuirassé, ainsi qu’une tête d’Apollon lauré et deux statues de notables municipaux à tête amovible, qui ornaient toutes auparavant le mur de scène. On réemploie alors les matériaux du monument soit comme sarcophages, soit comme matériaux de construction.
Les trente-deux gradins étaient regroupés en étages séparés par un muret et sans doute un couloir de circulation. Ils étaient accessibles par des escaliers provenant de l’orchestra et par des vomitoria (vomitoires). Les gradins étaient surmontés d’un portique servant de décoration.
Le site de La Villasse
Il correspond, à l’Est, à un quartier riche et très actif de la ville comprenant de nombreuses rues, boutiques et des thermes. À l’Ouest, de grandes domus avec cours intérieures, témoignent d’une qualité de vie et d’un luxe réservé aux populations aisées. Le site porte le nom d’un château du XVIIe siècle acquis par l’État pour servir de dépôt de fouilles.
La rue des Boutiques
Cette imposante rue, en pente légère, est l’un des exemples les plus marquants de l’urbanisme de Vasio. Constituée de grandes dalles calcaires, disposées irrégulièrement pour réduire le chaos des roues des chariots, c’est le cardo de la ville.
On y accédait à l’Est par un large trottoir et à l’Ouest par une galerie piétonne autrefois couverte de colonnes qui supportaient l’étage des bâtiments. Ainsi, les promeneurs, abrités, pouvaient faire leurs achats.
Les commerces sont identifiables par leur disposition et par le seuil à rainure qui servait à caler l’étal de vente. Les clients restaient à l’extérieur, sur la voie. Le soir, on fermait les boutiques avec un volet.
C’est par cette rue que les habitants de la cité se rendaient aux thermes, édifice aujourd’hui seulement partiellement dégagé : seules la grande salle et les latrines sont visibles.
En bout de rue, à gauche, se trouvait une basilique constituée d’une nef de 12 mètres de large et d’une grande abside rectangulaire d’un côté et d’une petite abside circulaire de l’autre, décorée de pilastres cannelés.
La domus du Buste en Argent ou schola (collège) ?
Cette immense « maison » de 3 600 m2, hors partie encore enfouies, doit son nom à la découverte, en 1924, du buste en argent d’un riche citoyen romain. Mais cette hypothèse est discutable.
Depuis la rue des boutiques, à l’Est, on rejoignait un vestibulum puis un petit peristylum et une autre salle, peut-être le tablinum. Derrière, des pièces et des cours s’alignaient, créant une perspective jusqu’au jardin à péristyle de plus de 40 m2 ; cet édifice contient donc deux péristyles, rare témoin de richesse. Au Nord du vestibulum, s’organisaient la culina, ses réserves et peut-être des logements réservés aux esclaves.
L’ensemble thermal situé à proximité a été construit vers 10-20 après J.-C. Au cours du Ier siècle après J.-C., il a perdu son caractère public et a été intégré dans le bâtiment. Ses installations comportaient les différentes salles habituelles des thermes : apodyterium (vestiaire), frigidarium (salle froide), tepidarium (salle tiède), caldarium (salle chaude). En contrebas, une palaestra (palestre), vaste terrain d’exercices physiques, était agrémentée d’une piscina (piscine) et équipée de latrinae (latrines).
Aujourd’hui l’ensemble des bâtiments est identifié non pas comme une domus privée mais comme un siège de corporations ou de collèges. Il s’agissait d’associations auxquelles adhéraient des personnes qui en général exerçaient la même profession ou tout simplement honoraient une divinité. Les membres du collège se réunissaient régulièrement pour célébrer, par exemple, des banquets collectifs. Les preuves archéologiques permettant d’avancer cette hypothèse sont multiples :
- On a retrouvé une importante série d’autels votifs, dont deux dédiés à Vulcain et un à Fortuna (la déesse Fortune) ainsi que des sculptures et des portraits comme un togatus (homme en toge), le buste d’argent et un portrait impérial de Tibère.
- La surface, les circuits de circulation et la proportion des zones découvertes sont bien trop importants pour une maison, qui s’étendrait sur 5 000 m2 environ !
- La situation géographique de ce bâtiment est trop proche du forum pour être une habitation privée.
La domus au Dauphin
Son nom est dû à un petit dauphin en marbre, chevauché d’un Eros (amour) et percé, en son centre, d’un tuyau permettant d’alimenter une fontaine.
L’évolution de cette maison est connue grâce à l’archéologie. Il y avait au départ une villa, habitation rurale dotée de dépendances agricoles, construite entre 40 et 30 avant J.-C. Puis, durant environ deux siècles, la ferme a été agrandie, embellie et restructurée pour devenir une grande domus de 2 700 m².
Dès l’entrée, située rue des Colonnes, on peut voir l’atrium bordé de colonnades et contenant un impluvium ainsi que le tablinum, deux pièces essentielles de la partie semi-publique de la maison. Le tablinum du maître de maison donne à l’Est sur le peristylum, cœur de la partie familiale. Au Nord, se situe l’une des salles de réception, le triclinium. Dans cette maison, on a retrouvé aussi un laraire, contenant deux statuettes de Minerve et Apollon. Au Nord, se trouvait aussi un petit ensemble thermal.
Notons que cette domus contenait deux péristyles : un petit, au Nord, bordé de bains et communiquant avec la rue par un atrium ; un plus grand, au Sud, ouvert sur un long bassin aménagé en vivier et agrémenté de nombreuses plantations, contenant trois exèdres servant de salle de conversation équipée de sièges ou de bancs.
Au Sud de la cité, le pont romain
Le pont romain sur l’Ouvèze, classé monument historique en 1840, est un élément essentiel de liaison et de communication, non seulement entre la ville basse et la ville haute mais aussi avec les cités alentour. Il joue un rôle stratégique et économique dans le développement de Vasio. A l’époque romaine, il marquait l’entrée Sud-Ouest de la ville. Sa construction est sans doute liée à celle des endiguements de l’Ouvèze à la fin du Ier siècle après J.-C.
Son arche unique, de 14,80 mètres d’ouverture et de 9,70 mètres de largeur, en fait le plus grand pont romain conservé en Gaule. Il est constitué de cinq arcs en plein cintre et s’appuie sur le rocher ; sa construction en blocs de grand appareil explique sa solidité. Il a cependant été restauré à plusieurs reprises.
Dans l’Antiquité, le pont dominait les installations de digues sur pilotis. La rivière favorisait un intense trafic assuré par des corporations de navigateurs et permettait le commerce avec les villes de la Narbonnaise, notamment Nîmes ou Orange.
Et aujourd’hui…
De 2009 à 2014, les fouilles archéologiques ont permis de mieux connaître l'occupation antique de la cité.
Le forum de Vaison est situé dans le prolongement de la rue des boutiques, à l’intersection de deux voies principales de la cité. De 2012-2015, de multiples inscriptions et statues y ont été trouvées.
Un quartier d’habitation a été reconnu sous la place Monfort, située au centre de la ville actuelle, et une voie au Sud de l’avenue Jules Ferry.
Un amphithéâtre a été mis au jour en 2011 ; il était situé à quelques mètres au Sud-Ouest du théâtre.
Les vestiges mis au jour durant ces cinq dernières années ont été à nouveau enfouis dans la perspective d’un complément d’étude à venir.
Ce qu’en dit Pline l’Ancien :
In mediterraneo coloniae : Arelate Sextanorum, Beterrae Septimanorum, Arausio Secundanorum. In agro Cavarum Valentia, Vienna Allobrogum. Oppida Latina Aquae Sextiae Salluviorum, Avennio Cavarum, Apta Iulia Vulgentium, Alaebaece Reiorum Apollinarium, Alba Helvorum, Augusta Tricastinorum, Anatilia, Aetea, Bormani, Comani, Cabellio, Carcasum Volcarum Tectosagum, Cessero, Carpentoracte Meminorum, Caenicenses, Cambolectri qui Atlantici cognominantur, Forum Voconi, Glanum, Libii, Lutevani qui et Foroneronienses, Nemausus Arecomicorum, Piscinae, Ruteni, Samnagenses, Tolosani Tectosagum Aquitaniae contermini, Tasgoduni, Tarusconienses, Vmbranici, Vocontiorum civitatis foederatae duo capita Vasio et Lucus Augusti, oppida vero ignobilia XIX sicut XXIV Nemausensibus adtributa.
Dans l’intérieur des terres, colonies : Arles de la sixième légion, Béziers de la septième, Orange de la seconde ; dans le territoire des Cavares, Valence, des Allobroges Vienne ; villes latines : Aix des Salluviens, Avignon des Cavares, Apta Julia des Vulgientes, Alébécé des Reies Apollinaires, Alba des Helves, Augusta des Tricastins, Anatilia, Aeria, Bormanni, Comacina, Cabellio, Carcasum des Volces Tectosages, Cessero, Carpentoracte des Mémines, Ies Caenicendes, les Cambolectres, surnommés Atlantiques, Forum Voconii, Glanum Livii ; les Lutevans, appelés aussi Foroneronienses ; Nîmes des Arécomiques, Piscènes, les Rutènes, les Samnagenses ; Toulouse des Tectosages, sur la frontière de l'Aquitaine ; les Tascons, les Tarusconienses, les Umbraniques ; les deux capitales de la cité des Vocontiens alliés, Vasio et Lucus Augusti.
Pline l’Ancien, Histoire naturelle, II, 4, 36-37, texte traduit par E. Littré