Dossier élaboré par :
Cécile Daude
Paulette Garret
Sylvie Pédroaréna
Brigitte Planty
sous la direction de Sylvie David
Ο OPKOΣ ΤΟΥ ΙΠΠΟΚΡΑΤΟΥΣ
Ὄμνυμι Ἀπόλλωνα ἰητρὸν,
καὶ Ἀσκληπιὸν,
καὶ Ὑγείαν,
καὶ Πανάκειαν,
καὶ θεοὺς πάντας τε καὶ πάσας,
ἵστορας ποιεύμενος,
ἐπιτελέα ποιήσειν
κατὰ δύναμιν καὶ κρίσιν ἐμὴν
ὅρκον τόνδε καὶ ξυγγραφὴν τήνδε.
Ἡγήσασθαι μὲν τὸν διδάξαντά με τὴν τέχνην ταύτην
ἴσα γενέτῃσιν ἐμοῖσι,
καὶ βίου κοινώσασθαι,
καὶ χρεῶν χρηΐζοντι μετάδοσιν ποιήσασθαι,
καὶ γένος τὸ ἐξ ωὐτέου
ἀδελφοῖς ἴσον ἐπικρινέειν ἄρρεσι,
καὶ διδάξειν τὴν τέχνην ταύτην,
ἢν χρηΐζωσι μανθάνειν,
ἄνευ μισθοῦ καὶ ξυγγραφῆς,
παραγγελίης τε καὶ ἀκροήσιος
καὶ τῆς λοιπῆς ἁπάσης μαθήσιος
μετάδοσιν ποιήσασθαι υἱοῖσί τε ἐμοῖσι,
καὶ τοῖσι τοῦ ἐμὲ διδάξαντος,
καὶ μαθηταῖσι συγγεγραμμένοισί τε καὶ ὡρκισμένοις
νόμῳ ἰητρικῷ,
ἄλλῳ δὲ οὐδενί.
Διαιτήμασί τε χρήσομαι
ἐπ' ὠφελείῃ καμνόντων
κατὰ δύναμιν καὶ κρίσιν ἐμὴν,
ἐπὶ δηλήσει δὲ καὶ ἀδικίῃ εἴρξειν.
Οὐ δώσω δὲ οὐδὲ φάρμακον οὐδενὶ αἰτηθεὶς
θανάσιμον,
οὐδὲ ὑφηγήσομαι ξυμβουλίην τοιήνδε.
Ὁμοίως δὲ οὐδὲ γυναικὶ
πεσσὸν φθόριον δώσω.
Ἁγνῶς δὲ καὶ ὁσίως
διατηρήσω βίον τὸν ἐμὸν καὶ τέχνην τὴν ἐμήν.
Οὐ τεμέω δὲ οὐδὲ μὴν λιθιῶντας,
ἐκχωρήσω δὲ ἐργάτῃσιν ἀνδράσι πρήξιος τῆσδε.
Ἐς οἰκίας δὲ ὁκόσας ἂν ἐσίω,
ἐσελεύσομαι ἐπ' ὠφελείῃ καμνόντων,
ἐκτὸς ἐὼν πάσης ἀδικίης ἑκουσίης
καὶ φθορίης, τῆς τε ἄλλης
καὶ ἀφροδισίων ἔργων
ἐπί τε γυναικείων σωμάτων καὶ ἀνδρῴων,
ἐλευθέρων τε καὶ δούλων.
Ἃ δ' ἂν ἐν θεραπείῃ ἢ ἴδω, ἢ ἀκούσω,
ἢ καὶ ἄνευ θεραπηίης κατὰ βίον ἀνθρώπων,
ἃ μὴ χρή ποτε ἐκλαλέεσθαι ἔξω,
σιγήσομαι,
ἄρρητα ἡγεύμενος εἶναι τὰ τοιαῦτα.
Ὅρκον μὲν οὖν μοι τόνδε ἐπιτελέα ποιέοντι,
καὶ μὴ ξυγχέοντι,
εἴη ἐπαύρασθαι καὶ βίου καὶ τέχνης
δοξαζομένῳ παρὰ πᾶσιν ἀνθρώποις
ἐς τὸν αἰεὶ χρόνον.
Παραβαίνοντι δὲ καὶ ἐπιορκοῦντι,
τἀναντία τουτέων.
(Éd. E. Littré, Œuvres complètes d’Hippocrate, t. IV, Baillière, Paris, 1844, repr. 1962)
Serment d'Hippocrate
Je jure par Apollon médecin,
par Asclépios,
par Hygie
et Panacée,
par tous les dieux et toutes les déesses,
les prenant à témoin,
de remplir,
selon ma capacité et mon jugement,
ce serment et ce contrat ;
de considérer d'abord mon maître en cet art
à l'égal de mes propres parents ;
de mettre à sa disposition des subsides
et, s'il est dans le besoin, de lui transmettre une part de mes biens ;
de considérer sa descendance
à l'égal de mes frères,
et de leur enseigner cet art,
s'ils désirent l'apprendre,
sans salaire ni contrat ;
de transmettre les préceptes, des leçons orales
et le reste de l'enseignement
à mes fils,
à ceux de mon maître,
et aux disciples liés par un contrat et un serment,
suivant la loi médicale,
mais à nul autre.
J'utiliserai le régime
pour l'utilité des malades,
suivant mon pouvoir et mon jugement ;
mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à leur égard, je jure d'y faire obstacle.
Je ne remettrai à personne une drogue mortelle si on me la
demande,
ni ne prendrai l'initiative d'une telle suggestion.
De même, je ne remettrai pas non plus à une femme
un pessaire abortif.
C'est dans la pureté et la piété
que je passerai ma vie et exercerai mon art.
Je n'inciserai pas non plus les malades atteints de lithiase,
mais je laisserai cela aux hommes spécialistes de cette intervention.
Dans toutes les maisons où je dois entrer,
je pénétrerai pour l'utilité des malades,
me tenant à l'écart de toute injustice volontaire,
de tout acte corrupteur en général, et en particulier
des relations amoureuses
avec les femmes ou les hommes,
libres ou esclaves.
Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement,
ou même en dehors du traitement, concernant la vie des gens,
si cela ne doit jamais être répété au-dehors,
je le tairai,
considérant que de telles choses sont secrètes.
(Éd. E. Littré, Œuvres complètes d’Hippocrate,
t. IV, Baillière, Paris, 1844, repr. 1962)