Paru dans Cahiers Jean Vilar, n°118, 2015, p. 4-9.
Sept cités grecques se sont disputé l’honneur d’avoir donné naissance à Homère. Une bonne vingtaine de villes françaises disposées le long d’un arc descendant de Nantes à Toulouse et remontant de Carcassonne à Dijon, en passant par la vallée du Rhône peuvent se vanter d’avoir accueilli Molière durant les douze années que dura son activité de comédien dans la moitié sud de la France (1646-1658). L’une d’elles, Pézenas, joli bourg endormi doté de peu d’atouts touristiques, a pris les devants en se proclamant dès le XIXe siècle patrie d’adoption de Molière, allant jusqu’à dénicher un vieux fauteuil présenté comme celui dans lequel il se serait assis toutes les fois qu’il allait chez le barbier ; les légendes locales le montrent même observant le monde autour de lui et faisant des lectures de pièces qu’en fait il écrivit quinze ans plus tard. Il est vrai que Molière et sa troupe séjournèrent à deux reprises plusieurs mois à Pézenas où se tinrent deux longues sessions des États généraux du Languedoc au tournant de 1650-1651 et de 1655-1656 et qu’ils passèrent quelques semaines à l’automne 1653 tout à côté, dans le joli petit château de La-Grange-des-Prés du prince de Conti. Il n’en reste pas moins que Pézenas y est allé au culot afin d’attirer l’attention sur elle, et que les deux cités qui pourraient se prétendre à bon droit « patrie d’adoption de Molière » du fait de la régularité avec laquelle sa troupe y séjourna sont Lyon et Avignon, deux villes, il est vrai, qui n’ont pas besoin d’entonner les trompettes de la renommée moliéresque pour exister.
Les premières biographies de Molière sont apparues en 1682 en tête de la première édition complète (et posthume) de ses Œuvres, puis en 1705 sous la forme d’un petit livre intitulé La Vie de Monsieur de Molière par Grimarest, écrivain obscur et qui le serait resté s’il n’avait eu l’idée lumineuse de prendre Molière pour objet ; ce qui lui fait un joli point commun avec Pézenas. Le premier texte relève du genre de l’éloge, et il embellit les quelques informations qu’il donne ; le deuxième est contaminé par le genre romanesque et sa fiabilité doit être jugée à cette aune. Cette prétendue « Vie » est du pur roman. Hormis quelques renseignements puisés dans l’édition des Œuvres de 1682, tout est imaginaire, comme l’avait d’emblée affirmé Boileau lorsqu’il répondit en 1706 à celui qui lui demandait son avis sur ce livre, paru quelques mois plus tôt : « Pour ce qui est de la vie de Molière, franchement ce n’est pas un Ouvrage qui mérite qu’on en parle. Il est fait par un homme qui ne savait rien de la vie de Molière, et il se trompe dans tout, ne sachant pas même les faits que tout le monde sait. »1 C’est hélas toujours vers Grimarest que se sont tournés tous les biographes durant près de trois siècles et que se tournent encore tous ceux qui veulent écrire ou faire des films sur Molière, croyant cueillir les informations à la source. Concernant les douze années de pérégrinations de Molière et de sa troupe dans la moitié sud de la France, ces deux premiers textes n’avaient retenu que Lyon en 1653, le Languedoc à la suite, Grenoble pour le Carnaval de 1658 et, ultime étape avant le retour à Paris, Rouen l’été suivant. Tous les biographes, à leur exemple, s’en tinrent rigoureusement à ces quatre étapes, pimentant de plus ou moins de détails les séjours en Languedoc à cause des liens noués avec le prestigieux prince de Conti à Pézenas et à Montpellier. À mesure que, depuis le début du XIXe siècle, les documents d’archive concernant Molière, les Béjart et leur troupe ont commencé à émerger, authentifiant leur présence ici et là, de la Guyenne au Dauphiné et même à la Bourgogne en passant par le Languedoc et la vallée du Rhône, des listes chronologiques ont été dressées et une cartographie moliéresque est progressivement apparue en surimpression de la carte de l’ouest et du sud de la France. Mais il s’avère que cette cartographie est encore très incomplète : les séjours authentifiés par les documents 2- en particulier les longues résidences à Lyon, rapidement devenu le port d’attache de la troupe, dont les membres se déclaraient même, à l’occasion, « comédiens du roi à Lyon »3 - ou par quelques rares témoignages masquent tous ceux dont nous n’avons pas conservé la trace probante. À commencer par les séjours en Avignon.
Seuls quelques documents signalent que, au fil des années, Molière et les siens ont fait des haltes à Avignon, à Montélimar, à Vienne, poussant même jusqu’à Dijon depuis leur port d’attache lyonnais. Mais il est certain que, depuis le début des années 1650, c’était tous les ans que, s’en allant pour la ville retenue par les États du Languedoc pour leur session annuelle ou s’en retournant à Lyon depuis le Languedoc, ils faisaient des haltes dans plusieurs des cités de la vallée du Rhône ; et probablement de façon systématique à Avignon. Car Avignon, plaque tournante entre le nord de la vallée et le Languedoc, était si souvent visitée par des bandes de comédiens que deux des jeux de paume du centre-ville étaient organisés pour pouvoir à tout moment servir de théâtre. L’un d’eux, situé rue de la Bouquerie avait appartenu jusqu’à sa mort au beau-père du peintre Nicolas Mignard, qui, en route pour Rome avec son jeune frère Pierre, avait jadis rencontré l’amour à Avignon et était revenu s’y fixer deux ans plus tard (1637). « Mignard d’Avignon » et sa femme avaient hérité de ce « tripot » (qui possédait en outre une salle de billard) en 1648, et un contrat de location de la salle à un maître paumier en 1653 contient des spécifications et des clauses précises concernant l’activité théâtrale4. Nous découvrons ainsi que le matériel propre à dresser un théâtre (échafaud, bancs, loges, etc) était entreposé dans une remise contiguë à la grande salle et que les frais d’installation du théâtre étaient à la charge du paumier ; avec cette précision essentielle : s’il arrivait qu’une année une seule troupe de comédiens se présentât à Avignon et qu’elle choisît de jouer dans le jeu de paume rival (« le Jeu du Colonel » dit « le grand Jeu », situé en face de la porte de l’Oulle) plutôt que dans le sien, Mignard était tenu de consentir un rabais de 100 livres sur les 400 livres de loyer annuel. Une telle pénalité (un quart du loyer) révèle que l’activité théâtrale était une composante fondamentale de l’occupation de ce jeu de paume ; si fondamentale que l’absence de revenu tiré des représentations théâtrales était considérée comme un accident vraiment exceptionnel.
Les rares documents ou témoignages en notre possession nous assurent que Molière et ses compagnons se sont arrêtés à Avignon en 1655 et en 1657, mais plusieurs indices confirment qu’ils y séjournèrent très tôt et souvent, et que c’est dans le jeu de paume de Mignard d’Avignon qu’ils avaient d’emblée choisi de jouer. Dès 1654, un acte notarié concernant une petite propriété « vendue » dix ans plus tôt à la jeune tante des Béjart, Marie Courtin5, par Esprit Rémond seigneur de Modène - ancien amant de Madeleine Béjart et père de la petite Armande, future femme de Molière -, fut contresigné par Nicolas Mignard. C’est le signe d’une déjà forte proximité entre le peintre, les membres de la troupe et la grande famille qui gravitait autour de la troupe. La rencontre ne datait donc pas de 1654. Assurément, c’est dès la première incursion de la troupe dans la vallée du Rhône en 1652 que des marques de sympathie s’étaient d’emblée révélées permettant rapidement à de vrais liens d’amitié de se tisser entre les uns et les autres, et particulièrement entre Molière et Nicolas Mignard. Le peintre ne tarda pas à entreprendre de faire le portrait de Molière, et de lui seul, alors même que depuis l’époque des débuts parisiens dix ans plus tôt, c’est Madeleine Béjart qui était la star de la troupe : signe de l’aura qui entourait déjà le jeune homme, qui commençait pourtant tout juste à composer de petites comédies en un acte (ce qu’on qualifiait alors de « farce ») et n’avait pas encore révélé son exceptionnel talent de dramaturge. Le fait que le tableau le représente incarnant César dans La Mort de Pompée de Corneille (conservé à la Comédie-Française), une tragédie que la troupe cessa de jouer peu après son retour à Paris6, ôte toute portée aux plaisanteries que certains lancèrent en 1663 à l’encontre de son jeu tragique. D’abord formulé par Donneau de Visé dont on ignorait encore qu’il était son complice dans la création du « buzz » qui prolongeait le succès de L’École des femmes7, le coup de griffe n’en était pas un et n’avait aucune chance de blesser Molière : il avait cessé depuis plus d’un an de jouer dans les pièces des autres (et donc dans les tragédies que sa troupe créait ou reprenait) pour n’apparaître plus que dans ses propres rôles comiques et, grâce au temps dégagé, pour consacrer plus de temps à l’écriture. Ni Visé, ni lui n’avaient imaginé que la plaisanterie, répétée sérieusement par ses ennemis, allait fournir matière à des anecdotes puis aux biographies à partir du XVIIIe siècle. Et que chacun désormais prendrait l’air navré pour déplorer l’aveuglement de ce « pauvre Molière » s’obstinant à incarner des héros tragiques, et allant jusqu’à se faire peindre par Mignard dans le rôle de César, alors qu’il n’était qu’un piètre acteur pour le sérieux. Déformation historique sans cesse reprise depuis trois siècles, au même titre que son rapport à la déclamation, présenté comme un vrai rejet, alors qu’il n’était question pour lui que d’assouplir légèrement la déclamation en vigueur sur tous les théâtres et jugée la seule manière de réciter.
De juin à l’automne 1655, tandis que le prince de Conti, croisé dans son château de Pézenas à la fin de l’été 1653 - il y purgeait brièvement dans cet « exil » sa révolte durant la Fronde - et devenu le protecteur de la troupe, était reparti guerroyer en Roussillon à la tête de l’armée de Catalogne, Molière et les siens avaient à nouveau quitté le Languedoc pour s’en retourner dans la vallée du Rhône, résidant à Lyon durant tout le printemps, où la troupe créa L’Étourdi, la première comédie en cinq actes et en vers de Molière, et faisant des excursions ici et là, et jusque dans la capitale de la Bourgogne. Revenus à Lyon, ils redescendirent ensuite doucement par le fleuve jusqu’à Avignon, traînant avec eux désormais le musicien et poète burlesque Dassoucy, qui a fait le récit coloré de ses aventures durant cette période8. Malheureusement, tout en louant l’abondance dans laquelle vivaient les comédiens et leur générosité envers lui, Dassoucy a réussi le tour de force de ne rien dire des spectacles, des activités, des distractions, des amours de ses généreux compagnons, auxquels pourtant il devait payer une partie de ses dettes en jouant du théorbe et du luth pendant certains spectacles et durant les entractes. On ne regrettera jamais assez qu’il ait consacré la totalité de son récit avignonnais à la manière dont il s’acharna à perdre tout son argent au jeu sans dire un mot sur Molière et la troupe. Car c’est vers ce temps que Nicolas Mignard devait être en train de parfaire son tableau de « César ». On aurait rêvé d’un récit montrant Molière posant dans la tranquillité de l’atelier du peintre, au second étage du bâtiment qui jouxtait le jeu de paume où jouaient les comédiens. Et l’on regrette l’absence de quelques lignes racontant comment les Avignonnais ont reçu L’Étourdi, quelques mois après sa création lyonnaise.
Pour Marie Courtin, Jean-Baptiste L’Hermite - le frère cadet du célèbre poète Tristan L’Hermite - et leur fille Madeleine, cette étape avignonnaise était la dernière après trois années de pérégrinations à la suite de la famille Béjart et de la troupe. Propriétaires depuis une dizaine d’années d’une grange et de ses dépendances et terrain près de Modène, où résidait Esprit de Rémond, ils avaient décidé de s’implanter dans la région. Marie Courtin ne devait guère retirer de satisfaction du théâtre où elle ne jouait que les doublures et Jean-Baptiste voulait pouvoir se consacrer entièrement à ses ouvrages généalogiques et pseudo-historiques - qui le laissèrent dans une quasi misère tout en achevant de détruire sa déjà piètre réputation9 -, tandis que le 11 novembre 1655 la jeune Madeleine épousait à Avignon un parisien, qu’elle avait rencontré en Languedoc dans la suite de Conti. Aucun des membres de la troupe ne put signer comme témoin à ce mariage - pas plus que Molière ne put assister au mariage de son frère cadet Jean Poquelin le 16 janvier à Paris : les comédiens avaient été « commandés pour aller aux États » de Languedoc (Dassoucy) qui furent ouverts le 4 novembre à Pézenas par le prince de Conti. Autrement dit, comme chaque année, grâce à leur réputation mais aussi à leurs protecteurs successifs, ils avaient réussi à obtenir l’exclusivité de distraire les députés et les habitants de la ville où se tenait la session.
Cette « cocagne » languedocienne, comme l’appela Dassoucy, prit fin à l’automne de 1656. Conti s’était tourné vers la dévotion la plus stricte, ce qui lui interdisait de prendre le plaisir du théâtre, art dangereux, et de fréquenter des comédiens. Quant aux États du Languedoc, où les représentants du clergé étaient majoritaires, il se laissèrent convaincre de ne plus financer généreusement de troupe de comédiens en échange d’un accès gratuit aux spectacles et invitèrent les députés amateurs de théâtre à payer désormais leur place comme le reste du public s’ils voulaient avoir le divertissement du théâtre. Cette décision, votée à Béziers en décembre 1656, alors que la troupe de Molière venait d’y créer sa deuxième comédie en cinq actes, Le Dépit amoureux, incita les comédiens à ne pas s’attarder dans cette petite ville, et ils regagnèrent vite la vallée du Rhône. Les habitants d’Avignon eurent donc quasiment la primeur de ce délicieusement conventionnel Dépit amoureux, bien oublié aujourd’hui. Mais du coup, à l’automne 1657, tandis que les représentants aux États entamaient une nouvelle session, convoquée encore une fois à Pézenas par le duc d’Arpajon, c’est la Troupe des Comédiens de Monseigneur le duc d’Orléans qui fut invitée par Arpajon. On sait qu’ils furent défrayés pour le transport de leur matériel, Arpajon ayant ordonné à chaque ville étape depuis Albi de payer les sommes dues aux voituriers10, mais on ne voit pas quel autre financement l’ancien protecteur de Cyrano de Bergerac avait pu promettre aux comédiens du fait des nouvelles dispositions de l’assemblée languedocienne envers le théâtre ; tout au plus avait-il pu demander aux autorités municipales de Pézenas d’assurer à cette troupe l’exclusivité des représentations données dans la ville durant la session. Arpajon avait-il commencé par solliciter Molière et les siens, et s’était-il heurté à un refus ? Il est peu probable qu’il les ait sollicités11, mais il est certain qu’il aurait essuyé un refus : assurés d’être privés à l’avenir de la manne représentée par les gratifications offertes par les États à chaque session, Molière et sa troupe n’avaient aucun intérêt à aller s’enfermer durant de longues semaines dans Pézenas pour des recettes médiocres. Leur intérêt était de ne plus quitter la rive gauche du Rhône. Chacun de leurs séjours dans leurs villes de prédilection s’allongea et c’est à l’occasion d’une nouvelle résidence en Avignon, dans le jeu de paume de Nicolas Mignard que, à l’automne 1657, ils firent la connaissance de son frère, Pierre12, devenu l’un des plus célèbres peintres européens.
Pierre Mignard s’était décidé à répondre à l’invitation du jeune roi et de Mazarin et il se rendait à Paris après vingt-deux années de résidence à Rome. Après avoir débarqué à Marseille en octobre où il s’attarda quelques jours, il s’arrêta longuement chez son frère aîné qu’il n’avait plus revu depuis vingt ans. Il avait six ans de moins que Nicolas et dix de plus que Molière : ce fut le début d’une longue amitié entre les deux hommes, qui survécut même à la mort de Molière puisque Pierre Mignard fit partie du conseil de tutelle de la jeune Esprit-Madeleine Poquelin à partir de 1673. On se demande si c’est à l’occasion de ce séjour que, profitant de sa disponibilité, Pierre entreprit de faire à son tour un portrait de Molière, choisissant - au contraire de son frère qui l’avait croqué dans un de ses personnages de théâtre - de le peindre dans son intimité, drapé d’une magnifique robe d’intérieur. L’acheva-t-il aussitôt, le poursuivit-il durant l’hiver à Lyon où ils séjournèrent en même temps13 ou bien y mit-il la dernière main lorsque les deux hommes se retrouvèrent à Paris à partir du dernier trimestre de 1658 ? Nous l’ignorons, d’autant que le premier historien de Mignard affirme pour sa part que ce tableau daterait du milieu des années 166014. En tout cas, « Mignard le Romain » goûta si bien ce long séjour dans cette autre cité des Papes qu’une fois installé à Paris, l’année suivante, il demanda à « Mignard d’Avignon » de lui chercher une terre dans les environs, et le 9 août 1658 Nicolas acheta au nom de Pierre la terre et grange de Réalpanier, tout près d’Avignon. Le vendeur était un certain Marc-Antoine de Laurens, cousin d’Esprit de Rémond, seigneur de Modène ; encore le même personnage, ancien amant de Madeleine Béjart puis de Marie Courtin et père de la petite Armande. Il est très peu probable que ce fût une simple coïncidence…
On ne voit pas que Pierre Mignard ait fait souvent le voyage pour séjourner dans sa résidence provençale. S’il l’a jamais fait : il ne semble guère avoir quitté Paris dès qu’il y fut installé. Non plus que Molière, qui en dehors des résidences royales, ne s’éloigna plus guère du centre de la capitale que pour sa maison du village d’Auteuil. On ne disposait pas alors d’un train à grande vitesse dans lequel les deux amis auraient pu prendre place pour aller passer quelques jours à Réalpanier. C’est aussi que tout avait changé à Avignon pour les deux hommes. L’accueil que l’on fit à Pierre Mignard à Paris et les conditions extrêmement favorables pour son travail qu’il y trouva le décidèrent à s’y enraciner et il renonça à repartir à Rome ; du coup Nicolas accepta à son tour l’invitation de Mazarin de venir résider à Paris, quittant pour toujours Avignon. La salle de la rue de la Bouquerie continua d’être fréquentée par les amateurs de paume et de théâtre et d’accueillir le plus souvent possible les nombreuses troupes de comédiens itinérants. Le temps était proche où les phrases et les vers de Molière allaient à nouveau retentir entre les hauts murs de la salle : dès les premiers succès parisiens de celui qui devint presque tout de suite une star, les troupes de campagne s’empressèrent de porter ses pièces aux quatre coins de la France. Nul doute que le tripot de la rue de la Bouquerie et le « grand jeu » de la porte de l’Oulle se disputèrent les premiers « festivals Molière ».