Commenter la traduction d'un texte en langues anciennes Pétrone, Satyricon, chap. 27-78

 

 

Éléments à examiner dans la traduction

Questions à se poser

Éléments de réponse

L'auteur et la date de publication de la traduction

Quelles informations peut-on tirer du nom de l'auteur et de la date de la traduction ?

- un écrivain / poète connu (> grande qualité esthétique, littéraire du texte)

- une traduction ancienne (relever les indices qui le prouvent : vocabulaire, orthographe, tournures de phrases…)

- une traduction récente (> parfois plus exacte, plus littérale que les précédentes)

- une traduction destinée à des élèves / étudiants (en général plus exacte qu'esthétique)

- une traduction qui cherche à se démarquer des précédentes (originalité, qualité littéraire…)

Le caractère "esthétique" de la traduction

Le traducteur a-t-il plutôt recherché la beauté ou l'exactitude dans sa traduction ?

- une belle traduction est souvent moins exacte, moins proche du texte, qu'une traduction littérale

- possibilité de donner son avis sur la qualité littéraire / esthétique de la traduction

Le genre littéraire / la forme

 

Le traducteur a-t-il voulu respecter le genre littéraire / la forme du texte ?

- traduction en prose

- traduction en vers (rimés ou non ; réguliers ou non) → contrainte supplémentaire pour le traducteur

- traduction en prose mais rendue « poétique » par l'emploi d'un vocabulaire particulier, de tournures de phrases particulières, d'une présentation typographique inhabituelle…)

L'ordre des mots, des idées

Le traducteur a-t-il respecté l'ordre des mots / des idées du texte latin ?

- repérer l’enchaînement des idées : l'ordre a-t-il été modifié (pour des raisons de clarté, par ex.) ou non ?

- certaines « astuces » permettent au traducteur de respecter l'ordre des mots latins (tournure présentative « c'est… qui », « c'est… que » ; « voici que… »)

Le vocabulaire

Le traducteur a-t-il employé un vocabulaire qui correspond au genre / type / registre de langue du texte latin ?

- relever les mots du vocabulaire poétique / scientifique / politique, etc.

- identifier les registres de langue : vocabulaire familier / courant / soutenu

- commenter les noms propres : sont-ils « francisés » ou non dans la traduction ? Le traducteur a-t-il pu « traduire » ces noms propres ou a-t-il dû les modifier, les remplacer par autre chose (une définition) ?

- les expressions érudites (périphrases par ex.), sont-elles explicitées, simplifiées ?

La syntaxe / les types de phrases

Le traducteur a-t-il respecté la syntaxe / employé les mêmes types de phrases (phrases interrogatives / exclamatives / déclaratives) ?

- un traducteur peut simplifier une phrase latine trop complexe en changeant sa structure (réduire le nombre de subordonnées par ex.)

- un traducteur peut changer le type de phrase pour donner plus de vivacité à son texte (introduire une phrase interrogative ou exclamative là où le texte latin avait employé une phrase déclarative par ex.)

Les formes verbale

Les formes verbales sont-elles traduites avec exactitude ?

Y a-t-il des verbes sous-entendus, et sont-ils restitués ou non dans la traduction ?

- le traducteur peut choisir de ne pas traduire exactement les formes verbales, pour utiliser des tournures plus habituelles en français (ex. : des verbes passifs remplacés des verbes actifs ; des tournures impersonnelles, fréquentes en latin, remplacées par des tournures personnelles)

- le traducteur a utilisé les mêmes  temps verbaux pour rester fidèle aux intentions de l'auteur (présents ou infinitifs de narration par ex., qui existent aussi en français)

- le traducteur utilise des phrases non verbales pour respecter la concision du texte latin

- le traducteur a été obligé de restituer les verbes sous-entendus

Les connecteurs (logiques ou temporels) / les asyndètes / les négations

Les connecteurs (logiques / temporels), les asyndètes, les négations du texte latin se retrouvent-ils exactement dans la traduction ?

- le traducteur essaye généralement de respecter le mouvement du texte, en employant des connecteurs logiques (repérer les conjonctions de coordination, adverbes…) ou des connecteurs temporels (repérer les adverbes, conjonctions de subordination…)

- comparer l'utilisation des négations

- commenter la présence ou non d'asyndètes

Les figures de style

Le traducteur a-t-il cherché à reproduire les figures de style du texte latin ? Pourquoi 

- certaines figures de style sont traduisibles, d'autres non

- le traducteur a pu remplacer une figure de style intraduisible par un autre procédé (lequel ?)

- les figures de style peuvent avoir été rendues avec assez d'exactitude (rechercher les comparaisons, métaphores, hyperboles, métonymies, anaphores, antithèses, chiasmes, etc.)

Les sonorités

Le traducteur a-t-il cherché à reproduire les allitérations ou les assonances présentes dans le texte latin ?

- rechercher les allitérations (répétition d'un même son consonantique) et les assonances (répétition d'un même son vocalique). Attention : nous ne savons pas exactement comment se prononçaient les lettres latines

- une allitération peut être rendue, dans la traduction, par la répétition d'un son différent

Le rythme

Le traducteur a-t-il cherché à reproduire le rythme des phrases (parallélismes d'expression, balancements, rythmes binaires, ternaires… fréquents chez les auteurs latins en raison de l'éducation traditionnelle romaine, qui comportait une formation rhétorique)

- les parallélismes, les balancements, les rythmes binaires ou ternaires peuvent être reproduits, ou allégés (pour éviter la lourdeur rhétorique de certaines phrases latines)

- étudier la ponctuation de la traduction, pour repérer les rythmes

- repérer les parallélismes

 

Erreurs à éviter / remarques

  • Ne pas commenter la ponctuation du texte latin (qui n'existe pas dans les textes originaux ; la ponctuation a été ajoutée par les éditeurs modernes, pour faciliter la lecture), ni l'utilisation des majuscules.
  • Ne pas commenter la mise en forme typographique du texte latin (paragraphes, strophes, guillemets, etc.), ni la division en chapitres  / actes / scènes : la typographie correspond généralement à un choix des éditeurs modernes.Mise en garde concernant les textes poétiques : contrairement aux vers réguliers de la poésie de langue française, les vers latins ne sont pas constitués par un nombre déterminé de syllabes, mais par une alternance de syllabes longues et de syllabes brèves suivant un schéma précis.
  • Pensez à faire des remarques simples (remarques formelles : vers / prose, longueur, etc. ou remarques esthétiques : j'aime / je n'aime pas cette traduction parce que… ou remarques lexicales : le vocabulaire est poétique / technique / scientifique…, le registre de langue est courant / soutenu / familier…).
  • Attention : il est possible que, dans le texte qui vous sera donné, la graphie soit un peu différente de celle dont vous avez l'habitude (en latin : u = v et i = j on peut donc écrire ejus ou eius, vultus ou uultus, etc.).

Exercices de commentaire de traduction. – Pétrone, Satyricon, chap. 27-78

 

1) Commentez la traduction proposée pour le texte suivant :

 

Au chapitre 49, le cuisinier est appelé dans le triclinium ; Trimalcion l’accuse de ne pas avoir vidé le porc servi aux invités 

« Quid ? Quid ? inquit. Porcus hic non est exinteratus ? Non mehercules est. Voca, voca cocum in medio ». Cum constitisset ad mensam cocus tristis, et diceret se oblitum esse exinterare : « Quid, oblitus ? » Trimalchio exclamat, […] « Despolia. » Non fit mora, despoliatur cocus atque inter duos tortores maestus consistit.

 

Pétrone, Satiricon, chap. 49

« Quoi ? Quoi ? dit-il, ce porc n’est pas vidé ? Mais non, par Hercule ! Appelez, appelez le cuisinier. » Le cuisinier s’approcha tout penaud de la table, et prétendit qu’il avait oublié de le faire. « Quoi ? Oublié ? » s’écrie Trimalcion […].  « Déshabillez-le. » Sans retard, on déshabille le cuisinier qui, l’air morne, se vit encadré par deux bourreaux.

 

Traduction d’Alfred Ernout, Èditions Les Belles Lettres, 1923.

 

a) Le traducteur a-t-il toujours respecté la syntaxe du texte latin ? Si non, dans quel objectif ?

→ Le traducteur a choisi de transformer les subordonnées cum constitisset… et diceret par deux propositions indépendantes coordonnées (« Le cuisinier s’approcha… et prétendit »). Objectif : rendre la phrase moins lourde.

→ Le a choisi de transformer la proposition verbale non fit mora par une proposition nominale (« sans retard »). Objectif : donner plus de vivacité au texte.

 

b) Commentez la façon dont Alfred Ernout a traduit les formes verbales du texte latin. Pour chaque forme relevée, précisez l’objectif probable du traducteur ou l’effet produit.

- exinterare (« vider [les intestins] ») n’est pas traduit (il est remplacé par « le faire »). Objectif : éviter la répétition du verbe, déjà employé quelques lignes plus haut.

- est (dans la proposition non mehercules est) n’est pas traduit. Objectif : éviter la répétition du verbe être.

- les impératifs voca et despolia, qui sont à la 2e personne du singulier, ont été traduits par des impératifs à la 2e pers. du pl. Objectif : remédier au manque de précision du texte latin (car on ne sait pas exactement à qui s’adresse Trimalcion, qui parle sans doute un assez mauvais latin).

- le verbe passif despoliatur est traduit par un verbe à la voix active, ayant pour sujet le pronom indéfini « on ». Objectif : évider la lourdeur de la voix passive, moins employée en français.

- les présents de narration ont tous été respectés, à l’exception de consistit (« se place ») traduit par une formule différente.

 

c) Autres remarques :

- in medio n’a pas été traduit. Objectif : éviter de mentionner une évidence.

- conservation de l’ellipse de l’auxiliaire être : oblitus <es>. Objectif : respecter l’oralité du passage.

- ajout d’un pronom personnel COD : « déshabillez-le ». Indispensable pour que la phrase soit correcte en français.

 

2) Commentez la traduction proposée pour le texte suivant :

 

Après le récit de Nicéros à propos du loup-garou, Trimalcion prend à son tour la parole pour raconter une histoire encore plus surprenante, du temps où il était encore enfant et esclave : après la mort du mignon de son patron, des sorcières firent leur apparition et un esclave de grande taille les chassa.

Cum ergo illum mater misella plangeret et nos tum plures in tristimonio essemus, subito stridere strigae1 coeperunt ; putares canem leporem persequi. Habebamus tunc hominem Cappadocem, longum, valde audaculum et qui valebat : poterat bovem iratum tollere. Hic audacter stricto gladio extra ostium procucurrit, involuta sinistra manu curiose, et mulierem tanquam hoc loco – salvum sit, quod tango ! – mediam trajecit.

 

Pétrone, Satiricon, chap. 63.

 

1. Les striges sont des sorcières.

Comme sa pauvre mère jetait des pleurs singulteux et que nous étions tous dans la tristimonie, voilà que les Stryges commencent leur boucan ; on eût dit l’abois des lévriers au pourchas d’un conil. Nous avions alors un Cappadox, grand gaillard, amplement audacieux et qui vous eût rebuffé l’ire de Jupiter2. Mon brave dégaine son espadon, il enjambe le seuil en courant, la main gauche enveloppée avec soin ; il frappe une babeau comme qui dirait à la place que je touche (puisse-t-elle être sauvée !) et la perfore d’outre en outre.

Traduction de Laurent Tailhade, 1902.

 

2. L’image « qui vous eût rebuffé l’ire de Jupiter » vient probablement d’une différence dans le texte latin suivi par le traducteur (on trouve, selon les manuscrits, bovem iratum ou Jovem iratum).

 

Il s’agit d’une traduction assez ancienne. Le traducteur a essayé de rendre le langage particulier de Trimalcion (langue populaire, contenant des fautes et des barbarismes)

- en créant des néologismes (« singulteux » ; « tristimonie », qui est la transcription française de l’hapax tristimonium, barbarisme employé par Trimalcion),

- en utilisant un langage familier (« boucan », « gaillard »),

- en employant un vocabulaire vieilli ou rare (« pourchas », « conil », « babeau », « espadon »).

 

On pourrait reprocher à ce traducteur d’avoir utilisé un imparfait du subjonctif (« on eût dit », le pronom « on » traduisant la 2e personne du singulier putares, « tu aurais cru »), qui est rarement employé à l’oral, si ce n’est par des gens très cultivés (mais la traduction est ancienne).

Le traducteur a conservé le terme de striges, qui est la transcription française du mot latin, bien que celui-ci soit peut-être difficile à comprendre pour le lecteur. Il n’a pas traduit Cappadox (Cappadocien), qui désigne un esclave (sans doute parce qu’il a estimé que cet esclave, en raison de ses origines cappadociennes, était surnommé Cappadox).

Le traducteur a choisi de remplacer les parfaits du latin (coeperunt, procucurrit, trajecit) par des présents de narration, pour rendre le récit de Trimalcion plus vivant.

Illum n’est pas traduit ;valebat (« était vigoureux, était fort ») n’est pas traduit.

Canem (« chien », au singulier) est traduit par un terme au pluriel, et plus précis (« lévriers », ces chiens étant utilisés pour la chasse).

Le traducteur a remplacé l’idée contenue dans l’adverbe audacter (« hardiment ») par le groupe nominal « mon brave ».

 

3) Commentez la traduction proposée pour le texte suivant :

 

Trimalcion se lance dans le récit de sa vie :

Tam magnus ex Asia veni, quam hic candelabrus est. Ad summam, quotidie me solebam ad illum metiri, et ut celerius rostrum  barbatum haberem, labra de lucerna ungebam. Tamen ad delicias ipsimi annos quattuordecim fui. Nec turpe est, quod dominus jubet. Ego tamen et ipsimae satis faciebam. Scitis quid dicam : taceo, quia non sum de gloriosis.

 

Pétrone, Satiricon, chap. 75

J’arrivai d’Asie pas plus haut que ce chandelier. Chaque jour je me mesurais auprès ; et, pour perdre plus vite le nom de blanc-bec, je me frottais les lèvres avec de l’huile des lampes. Pourtant j’ai été, tel que vous me voyez, la petite femme de mon maître quatorze ans durant ; et il n’y a pas d’affront quand c’est au maître qu’on obéit, ce qui ne m’empêchait pas de rendre mes devoirs à madame. Vous savez ce que je veux dire ; chut : je ne suis pas de ceux qui se vantent.

 

Traduction de Nisard (1842).

Il s’agit d’une traduction assez ancienne, datant du XIXe siècle.

- On peut remarquer la traduction du comparatif d’égalité (tam magnus… quam…) par un comparatif de supériorité à la forme négative (« pas plus haut que »).

- Ad summam nest pas traduit, et c’est dommage car c’est un tic de langage de Trimalcion, qui l’emploie sans arrêt (ce qui caractérise le personnage et montre sa mauvaise maîtrise du langage).

- Solebam (j’avais l’habitude de…) n’est pas traduit.

- Le traducteur a trouvé un moyen habile pour conserver le sens de rostrum (l. 4 : bec d’oiseau, museau d’un animal) en employant l’expression « blanc-bec » (c’est-à-dire, au sens premier, « dont la bouche n’est pas assombrie encore par la moustache », « qui n’a pas encore de barbe »). Cette traduction permet en outre de respecter le registre familier du texte de Pétrone.

- Le registre familier est également restitué par la traduction d’ipsimae par « à madame » ; taceo (présent, 1ère p. sg., « je me tais ») est traduit par l’interjection « chut ».

- Ad delicias ipsimi… fuit (« j’ai fait les délices de mon maître ») est traduit par une expression plus concrète et sans doute plus claire pour le lecteur, « j’ai été la petite femme de mon maître », mais qui fait disparaître le terme delicias.

 

4) Commentez la traduction proposée pour le texte suivant :

 

Encolpe décrit l’arrivée de Trimalcion au banquet :

In his eramus lautitiis, cum ipse Trimalchio ad symphoniam allatus est, positusque inter cervicalia minutissima expressit imprudentibus risum.

 

Pétrone, Satiricon, chap. 32.

Nous entamions déjà cette noble chère, quand, au rythme d’une symphonie, Trimalchio fut apporté. Ses esclaves le couchèrent sur de menus oreillers, ce qui fit pouffer quelques étourdis. Le personnage y prêtait d’ailleurs.

 

Traduction de Laurent Tailhade (1902)

 

Il s’agit d’une traduction assez ancienne, datant du début du XXe siècle.

- Lautitiis (« délices », « magnificences », « raffinements ») est traduit par « noble chère ». Le sens ironique du terme lautitiae est ainsi conservé grâce à l’expression « noble chère », un peu pompeuse en français.

- Le traducteur a respecté l’ordre des mots latins aux l. 1-2, ce qui met en évidence « fut apporté » en fin de proposition ; ce choix est judicieux car il permet de mettre en évidence l’arrivée théâtrale du personnage.

- Le traducteur a choisi de transformer le participe parfait passif sans complément d’agent positus par une tournure active mentionnant les esclaves (qui ne sont pas nommés dans le texte latin) : « ses esclaves le couchèrent ». Cette précision peut paraître inutile et elle a l’inconvénient de détourner l’attention du lecteur sur les personnages très secondaires (voire inexistants pour les Romains de naissance libre, dont le narrateur, Encolpe, est ici le représentant) que représentent les esclaves.

- Le superlatif minutissima est traduit par « menus », ce qui introduit une légère note comique qui correspond bien à l’intention du texte latin.

- Le traducteur a ajouté un commentaire (= glose) : « Le personnage y prêtait d’ailleurs ».

Cette traduction s’éloigne parfois un peu du texte latin, tout en essayant de respecter son registre comique et satirique.

 

5) Commentez la traduction proposée pour le texte suivant :

 

Encolpe décrit l’arrivée de Trimalcion au banquet :

Pallio enim coccineo adrasum excluserat caput, circaque oneratas veste cervices laticlaviam immiserat mappam fimbriis hinc atque illinc pendentibus. Habebat etiam in minimo digito sinistrae manus anulum grandem subauratum, extremo vero articulo digiti sequentis minorem, ut mihi videbatur, totum aureum, sed plane ferreis veluti stellis ferruminatum.

 

Pétrone, Satiricon, chap. 32

Sa tête rase émergeant d’un pallium écarlate, autour de sa nuque emmitouflée dans ce vêtement, il avait, par surcroît, tortillé une serviette à bandes énormes dont les franges pendaient ça et là. Au petit doigt senestre il portait un large anneau faiblement doré, puis, au bout du quatrième, une petite bague qui me sembla d’or pur avec des incrustations en forme d’étoiles du plus brillant acier.

 

Traduction de Laurent Tailhade (1902).

 

Il s’agit d’une traduction assez ancienne (début du XXe siècle).

- On remarque que la syntaxe de la première phrase a été modifiée (« tête » devient sujet d’un participe présent, « émergeant », alors qu’en latin Trimalcion est le sujet sous-entendu du verbe excluserat, dont le COD est adrasum caput).

- Le mot pallium n’est pas traduit (pas d’explicitation du terme, qui désigne un manteau d’origine grecque), car il est supposé connu des lecteurs.

- Le COD laticlaviam… mappam est traduit par « serviette à bandes énormes ». L’inconvénient de cette traduction est que la mention de la couleur pourpre disparaît, or en latin l’adjectif laticlavius sert à évoquer un vêtement portant une large bande de pourpre.

- On remarque l’ajout d’un détail (glose) : « du plus brillant » (à propos de l’acier ornant la bague de Trimalcion).

- Le traducteur utilise d’un adjectif ancien ou littéraire, « senestre », à la place de « gauche », pour traduire sinistrae.

- On remarque que plane (« entièrement ») n’est pas traduit.

C’est une traduction qui s’éloigne un peu du texte latin.

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