Les Atrides : sang pour sang La saga d’une « famille à histoires »

La famille des Atrides - qui tire son nom de l’un de ses membres, Atrée - est l’une des plus célèbres dynasties héroïques de la mythologie grecque : elle est l’archétype de la "famille à histoires" frappée par une fatale malédiction à répétitions qui ne cessera d’alimenter l’univers de la tragédie.

C’est au théâtre, en effet, au moment où l’homme « regarde le mythe avec l’œil du citoyen », selon la belle expression du grand helléniste Jean-Pierre Vernant (Mythe et tragédie en Grèce ancienne, 1972), que la légende des Atrides permet de poser la question fondamentale : comment sortir du « sang pour sang », de l’enchaînement fatal de la vengeance tribale ? L’interrogation est au cœur de la trilogie l’Orestie (458 avant J.-C.) : à travers le destin tourmenté du jeune Oreste, le dernier des Atrides, devenu matricide pour venger son père assassiné, Eschyle met en scène l’avènement d’une justice nouvelle, proprement politique (polis, la cité) et laïque (laos, le peuple).

Vingt-cinq siècles plus tard, le procès d’Oreste nous invite plus que jamais à réfléchir : justice divine ? justice des hommes ? quelles lois pour la cité ?

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