Une étrange maladie : v. 67-90

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Les Guêpes en bref

Une étrange maladie : v. 67-90

La charge des vieillards : v. 415-445

Une réconciliation en trompe-l’œil : v. 860-890

Un procès pour le plaisir : v. 962-990

De la fierté d’être guêpe : v. 1091-1121

L’habit ne fait pas le mondain : v. 1152-1173

 

Au petit matin, deux serviteurs de la maison de Philocléon se réveillent difficilement, tout embrumés, encore, de leurs excès de la veille. Comme c’est courant à l'ocasion d’un banquet, ils s’interrogent sur le sens de l’étrange rêve que l’un d’entre eux a fait : il lui a semblé voir sur la Pnyx une assemblée de moutons harangués par une laie furieuse. La référence est évidente : cette laie, c’est Cléon, qui criaille sans cesse quand il s’adresse au peuple. Mais le temps est venu pour les compères d’expliquer au public la raison de leur présence, de si bon matin, devant la maison de leur maître. Et plutôt que de livrer sans attendre le sujet de la pièce, ils invitent les spectateurs à prolonger avec eux le plaisir des devinettes symposiaques auquel ils se sont à l’instant adonnés tous deux.

 

Ξανθίας

Ἔστιν γὰρ ἡμῖν δεσπότης, ἐκεινοσὶ (1)

ἅνω καθεύδων, μέγας, οὑπὶ τοῦ τέγους.

Οὗτος φυλάττειν τὸν πατέρ᾽ ἐπέταξε νῷν (2),

ἔνδον καθείρξας (3), ἵνα θύραζε μὴ ᾽ξίῃ (4).                          70

Νόσον γὰρ πατὴρ ἀλλόκοτον αὐτοῦ νοσεῖ (5),

ἣν οὐδ᾽ ἂν εἷς (6) γνοίη ποτ᾽ οὐδ᾽ ἂν ξυμϐάλοι (7)

εἰ μὴ πύθοιθ᾽ ἡμῶν· ἐπεὶ τοπάζετε (8).

Ἀμυνίας μὲν Προνάπους φήσ᾽ οὑτοσὶ

εἶναι φιλόκυϐον αὐτόν.

Σωσίας

Ἀλλ᾽ οὐδὲν λέγει,                                  75

μὰ Δί᾽, ἀλλ᾽ ἀφ᾽ αὑτοῦ τὴν νόσον τεκμαίρεται.

Ξανθίας

Οὔκ, ἀλλὰ « φιλο » μέν ἐστιν ἀρχὴ τοῦ κακοῦ.

Ὁδὶ (1) δέ φησι Σωσίας πρὸς Δερκύλον

εἶναι φιλοπότην αὐτόν.

Σωσίας

Οὐδαμῶς γ᾽, ἐπεὶ

αὕτη γε χρηστῶν ἐστιν ἀνδρῶν νόσος.                               80

Ξανθίας

Νικόστρατος δ᾽ αὖ φησιν Σκαμϐωνίδης

εἶναι φιλοθύτην αὐτὸν φιλόξενον.

Σωσίας

Μὰ τὸν κύν᾽, Νικόστρατ᾽, οὐ φιλόξενος,

ἐπεὶ καταπύγων ἐστὶν γε Φιλόξενος.

Ξανθίας

Ἄλλως φλυαρεῖτ᾽· οὐ γὰρ ἐξευρήσετε.                                  85

Εἰ δὴ ᾽πιθυμεῖτ᾽ εἰδέναι, σιγᾶτε (8) νῦν.

Φράσω γὰρ ἤδη τὴν νόσον τοῦ δεσπότου.

Φιληλιαστής ἐστιν ὡς οὐδεὶς ἀνήρ,

ἐρᾷ τε τούτου, τοῦ δικάζειν (9), καὶ στένει

ἢν μὴ ᾽πὶ τοῦ πρώτου καθίζηται (10) ξύλου.                          90

Grammaire

 

(1) L’adjonction de l’iôta aux deux adjectifs démonstratifs ἐκεινοσί et ὅδί indique que l’acteur joint le geste à la parole. Ἐκεῖνος implique une valeur d’éloignement spatial (ἐκεινοσὶ ἅνω καθεύδων : « celui qui là--bas dort tout en haut »), mais également social. Car il annonce l’apposition à venir du μέγας (l’important). À l’inverse, ὅδε suggère une idée de proximité qu’on peut rendre par un adjectif possessif  en français (ὁδὶ Σωσίας : « notre Sosias ici présent »).

 

 (2) Le duel du pronom de la première personne fait νώ au nominatif et à l’accusatif, νῷν au génitif et au datif.

 

(3) Καθείρξας : participe aoriste actif, nomin. masc. sg.,  apposé à οὗτος. Sa valeur est temporelle : « après avoir enfermé ».

 

(4) Ἵνα θύραζε μὴ ᾽ξίῃ : proposition conjonctive circonstancielle de but, au subjonctif  de volonté (pour qu’il ne s’en aille pas dehors).

 

(5) Νόσον ἀλλόκοτον est l’accusatif d’objet interne de νοσεῖ, qui est un verbe intransitif. L’expression signifie textuellement : « il est malade d’une maladie étrange ».

 

(6) Οὐδ᾽ εἷς (strictement personne) a plus de force que le pronom indéfini οὐδείς (personne).

 

 (7) Γνοίη et ξυμϐάλοι, accompagnés de la particule ἄν sont à l’optatif aoriste potentiel.

 

(8) Τοπάζετε et σιγᾶτε sont à l’impératif présent. On emploie l’impératif présent pour un ordre général, pour un ordre avec une idée d’effort, comme c’est le cas de τοπάζετε (essayez de deviner) ou pour un ordre dont on veut que les effets perdurent. Σιγᾶτε signifie textuellement « faites et gardez le silence ». Pour donner un ordre sans valeur particulière, on privilégie l’impératif aoriste.

 

(9) Τοῦ δικάζειν : infinitif substantivé, apposé au pronom démonstratif τούτου.

 

(10) Ἤν μὴ καθίζηται : proposition conjonctive circonstancielle d’hypothèse, au subjonctif de répétition dans le présent (s’il ne prend pas place).

Proposition de traduction

 

Xanthias

Nous avons un maître, celui qui est

tout là-haut en train de dormir, oui, l’important, l’homme sur le toit.

Le voici donc qui nous a donné à tous deux l’ordre de garder son père,

après qu’à l’intérieur il l’a bouclé, histoire qu’il ne s’échappe pas dehors.               70

C’est qu’elle est étrange, la maladie dont il souffre,

et personne ne pourrait en avoir connaissance ni même la conjecturer,

à moins que nous ne vous mettions au courant. Quoique… Non. Cherchez donc à deviner !

Amynias, fils de Pronapès, qui est là-bas, prétend

qu’il a une addiction aux jeux.

 

Sosias

Eh bien il a tout faux,                                                         75

par Zeus ! Son hypothèse, il la tire plutôt de son cas personnel !

 

Xanthias

Non, non… Mais « addiction » est bien le premier mot de sa maladie.

Notre Sosias que voici prétend auprès de Dercylos

qu’il a une addiction à la boisson.

 

Sosias

Pas le moins du monde ! Car

cette maladie-là ne concerne que les gens de vertueuse qualité !                                80

 

Xanthias

Nicostratos, celui qui vient de Scambonidès, prétend de son côté

qu’il a une addiction aux sacrifices ou alors aux étrangers.

 

Sosias

Mais par le Chien, Nicostratos, il n’est pas philoxène,

car Philoxène, ce qui l’intéresse, ce sont les histoires de fesses !

 

Xanthias

Vous ne racontez que des sornettes ! Vous ne trouverez pas.                                      85

Eh bien, si vraiment vous désirez être mis au courant, taisez-vous donc !

Car je vais vous dire à présent la maladie de notre maître.

Il a une addiction aux tribunaux, et comme personne !

Il en a la passion — oui, celle d’être juge — et il se met à gémir d’angoisse

chaque fois qu’il ne prend pas place au premier rang du tribunal.

Pour aller plus loin : quelques notes au fil du texte

 

Ce passage du prologue, composé de trimètres iambiques, sert à situer l’action à venir. Il commence par sept vers dont l’utilité est essentiellement didascalique.

 

Il s’agit d’abord de présenter Bdélycléon, qui est sur le toit de la baraque qui se trouve au fond de l’estrade (la σκηνή) et qui représente la maison de Philocléon, son père . C’est ce père qui devrait être le véritable δεσπότης. Mais Xanthias, dans sa présentation, insiste sur l’importance du jeune homme.

On le voit dès le vers 67 avec l’utilisation du pronom ἐκεινοσί, qui dit tout autant l’éloignement physique de Bdélycléon que sa position d’autorité. Au vers suivant, μέγας, qu’on peut traduire par « l’important », est mis en relief par une double coupe, penthémimère et hephthémimère et par le remplacement de l’iambe (u -) par un dactyle (- u u) plein d’emphase : ἅνω/  καθεύ/δων , ὁ μέ/γας , οὑ/πὶ  τοῦ/ τέγους (- - / u - / - u u / - - / u - / u -). La détermination de la fin du vers 68 précise, en le redoublant, le geste qui a accompagné le pronom démonstratif ἐκεινοσί, situé à la même place, et il reprend l’adverbe substantivé ἅνω, à l’attaque du vers.

En réalité, la caractérisation de Bdélycléon, qui n’est pas encore nommé, a une fonction proleptique très forte, car le jeune homme sera bientôt accusé de se comporter comme un tyran par le chœur des vieux héliastes.

Tout dit, également, son opposition aux deux serviteurs : ἡμῖν et  δεσπότης se rencontrent à la coupe penthémimère du vers 67 et si l’un dort (καθεύδων), les deux autres sont bel et bien réveillés, pour obéir à l’ordre qui leur a été donné. D’ailleurs, le verbe ἐπιτάττω (v. 69) est, au cinquième siècle, essentiellement utilisé dans le domaine politique et militaire. Son emploi, au sein de la maisonnée, dit le penchant tyrannique du jeune Bdélycléon.

Surtout, son éloignement physique — les deux serviteurs sont en bas quand il les domine — l’exclut, dès sa première apparition, de la sphère dionysiaque à laquelle, au contraire, appartiennent pleinement les deux serviteurs, qui, encore sous l’emprise du vin de la veille, se réclamaient, il y a peu, des Corybantes et de Sabazios.

C’est surtout au vieux Philocléon qu’il est le plus vivement opposé.

Quand ce dernier est évoqué pour la première fois, au quatrième pied du vers 69, c’est un tribraque (u u u) qui est substitué à l’iambe après la coupe penthémimère. L’oreille des spectateurs a été habituée à ce type de substitution depuis le début de la pièce, car elle s’est produite à chaque fois que l’un ou l’autre des deux serviteurs a évoqué le délire qu’en eux a provoqué le vin (voir, par exemple, le vers 8). Cette même substitution apparaît, au vers 71, quand vient le terme πατήρ et la caractérisation de ce mal « mystérieux » (ἀλλόκοτον), après la coupe penthémimère  : νόσον/  γὰρ  ὁ πα/τὴρ ἀλ/λόκοτον/  αὐτοῦ/ νοσεῖ (u - / u u u / - / u u u / - - / u -).

Plus finement encore, l’adjectif ἀλλόκοτον constitue en lui-même un péon premier (- u u u), qui est un mètre qu’on trouve couramment dans les parties chantées les plus enlevées des comédies, mais encore dans les chansons à boire. Loin de la majesté tyrannique de son fils, que viennent suggérer des dactyles, le père, sans qu’il soit besoin de le voir encore, est caractérisé comme un servant de Dionysos, prêt à s’enfuir.

Ce motif de la fuite, qui est introduit au vers 70, sera développé plus tard par un nouveau récit de Xanthias. Surtout, il s’agit, d’un point de vue littéraire, d’un motif caractéristique des drames satyriques.

En quelques vers, c’est donc tout le sujet de la pièce qui est dévoilé.

 

La suite de l’extrait prend la forme d’un dialogue des deux personnages avec le public.

Il s’agit de deviner la maladie dont souffre le vieux maître de maison, Philocléon. Ce jeu de devinettes est mis en valeur par le verbe τοπάζω, qu’on trouve fréquemment dans les recueils de griphes (énigmes spirituelles) et dans les scènes de banquet. La frontière entre le public et la fiction théâtrale est ici abolie. Ce procédé annonce la scène finale de la pièce, où le vieux Philocléon, tout entier sous l’emprise de Dionysos, invitera les spectateurs à la suivre dans un  cortège endiablé au son d’une musique de comédie.

Quatre propositions de réponse sont faites. Elles sont toutes fausses mais dressent un parfait portrait de ces personnages de vieux bougres qui, dans le théâtre d’Aristophane, incarnent le peuple.

Φιλόκυϐος est un hapax. Les jeux de dés font partie des divertissements de banquet, mais certes pas des banquets des gens de bonne vertu ! Il existe à Athènes des κυϐευτήρια, qui sont tout autant des maisons de jeu que des maisons de passe et qui se trouvent dans le quartier mal famé du Σκίρον, après le Céramique quand on quitte la ville en empruntant la voie sacrée qui conduit à Éleusis. On peut y parier et y banqueter à son aise, sans craindre pour sa réputation, du moins si la chose n’est pas ébruitée... Ce sont encore les plaisirs sans modération de la chère que suggèrent les trois autres tentatives : en plus d’être soupçonné d’être un ivrogne (φιλοπότης), Philocléon est un gros mangeur, comme le suggèrent les deux noms φιλοθύτης et φιλόξενος. Mérite-t-il ces soupçons ? À l’évidence, oui ! Il ne tardera pas, d’ailleurs, à faire les propositions les plus osées à une courtisane (v. 1351) à l’issue d’un banquet de « gens de la haute » où il a semé le plus complet désordre en buvant à l’excès (v. 1322-1325).

Tous ces qualificatifs deviennent drolatiques quand on les met en rapport avec les personnes qui sont mentionnées par Xanthias et par Sosias. Amynias, qui apparaît également dans une pièce de Cratinos (fr. 212) est un parvenu qui vit aux dépens des autres. Il gagne son argent par ses activités de sycophante. Mais il est surtout connu pour être un parasite et un galant, qui fréquente les cercles mondains pour y manger et boire sans limite (voir, par exemple, les vers 1265-74).

Pour Dercylos, les choses sont moins certaines. On recense trois personnes qui portent ce nom, mais celle qui, chronologiquement, semble la plus contemporaine des Guêpes est un acteur comique dont l’alcoolisme était notoire. Nicostratos fait sans doute référence au général dont parle plusieurs fois Thucydide et qui a la charge d’expéditions importantes entre 426 et 418. Il est originaire de Scambonide, qui est également le dème de deux des plus célèbres débauchés athéniens : Callias et Alcibiade. Philoxène, enfin, est un nom très courant à Athènes. Mais Aristophane le mentionne également dans les Nuées (v. 686), où il en fait un autre Amynias.

Malgré les incertitudes, ce ne sont là que « des gens de la haute » (καλοὶ κἀγαθοί), qui savent bien excuser un convive des excès causés par le vin, au prix de quelque histoire spirituelle, de quelque bon mot énigmatique ou de quelque plaisanterie, ces mêmes personnes chez qui Bdélycléon, le croyant guéri de sa maladie des tribunaux, voudra traîner son père (v.1256-61).

Mal lui en prendra, car Philocléon saura rester homme du peuple, goinfre, ivrogne et coureur de jupons certes, mais toujours plus vertueux que ceux qui affament le peuple tout en faisant les mignards.

Cette issue est pleinement annoncée dans notre passsage. Xanthias et Sosias, en se pliant au jeu des griphes, cèdent aux plaisirs de gens de condition. Et ce n’est pas sans grandiloquence que Sosias s’exclame μὰ Δία (par Zeus), sur un rythme anapestique au premier pied du vers 76, ni sans bel esprit qu’il utilise le verbe « conjecturer » (τεκμαίρομαι) pour infirmer la proposition d’Amynias. Que dire de sa réponse à l’idée de voir en Philocléon un buveur ? Il ne s’agit que d’une maladie de personnes vertueuses, ce qu’un chiasme met en valeur avec majesté (αὕτη γε χρηστῶν ἐστιν ἀνδρῶν νόσος). Et de l’hyperbole du vers 88 (ὡς οὐδεὶς ἀνήρ), de l’utilisation, avec στένω (v. 89), d’un verbe aux accents tragiques, plus habituel dans le théâtre d’Eschyle et de Sophocle que dans la bouche d’un serviteur de comédie, ou encore de l’emphase du καθίζηται (v. 90) qui, à lui seul, constitue, en une spectaculaire diérèse métrique, un épitrite premier des plus solennels (u - - -) ?

Sosias et Xanthias en font bien trop. En réalité, ils singent et ridiculisent les mœurs et le langage des « gens de la haute ». Tout cela n’est qu’éclat de rire, comme le montre sans ambages le juron moqueur μὰ τὸν κύνα (v. v. 83), qui annonce à bien des égards l’attitude à venir de Philocléon au banquet de Philoctémon (v. 1250).

 

 Ce n’est pas seulement le sujet de la pièce qui est ici explicité, mais son sens politique : car la comédie, dans son outrance dionysiaque, cherchera à purger la cité de ces profiteurs qui affament et asservissent le peuple.

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Les Guêpes en bref

Une étrange maladie : v. 67-90

La charge des vieillards : v. 415-445

Une réconciliation en trompe-l’œil : v. 860-890

Un procès pour le plaisir : v. 962-990

De la fierté d’être guêpe : v. 1091-1121

L’habit ne fait pas le mondain : v. 1152-1173

Vocabulaire

v. 67-75

ἡμεῖς : nous -- δεσπότης, ου : maître de maison -- ἅνω = ἄνω ;  ἄνω : en haut  -- καθεύδω : dormir -- μέγας, μεγάλη, μέγα : grand, important -- οὑπί = ἐπί  gén. : celui qui est sur… --  τὸ τέγος, ους : toit -- φυλάττω : surveiller -- ἐπιτάττω : ordonner de -- νῷν (pr. pers. dat. duel) : à nous deux -- ἔνδον : à l’intérieur -- κατείργω : enfermer --  ἵνα : pour que -- θύραζε : dehors -- ᾽ξίῃ = ἐξίῃ, subj prst d’ἐξέρχομαι : s’en aller -- ἡ νόσος, --ου : la maladie -- ἀλλόκοτος, ος, ον : extraordinaire, étrange, prodigieux -- νοσέω --ῶ, être malade -- εἷς, μία, ἕν : un, une -- γιγνώσκω (ao.2 ἔγνων) : apprendre à connaître, se rendre compte -- ποτέ (adv. encl.) : un jour, quelquefois -- ξυμϐάλλω (ao.2 ξυνέϐαλον) : conjecturer -- πυνθάνομαι (ao.2 ἐπυθόμην) + gén. : s’informer auprès de qqn -- ἐπεί + impér. : donc ! -- τοπάζω : deviner -- Ἀμυνίας, ου : Amynias -- Προνάπης, ους : Pronapès -- φημί (encl.) : dire -- φιλόκυϐος, ος, ον : qui aime les jeux de dés

v. 75-76

ἀλλά : eh bien -- οὐδὲν λέγειν : dire des sottises -- μὰ Δία : par Zeus -- ἀλλά (après nég.) : mais -- τεκμαίρομαι ἀπό + gén.  : conjecturer à partir de…

v. 77-79

ἀρχή, ῆς : le commencement -- τὸ κακόν : le mal -- ὁδί pour ὁδέ -- φιλοπότης, ου : l’ivrogne

v. 79-80

οὐδαμῶς : absolument pas --  ἐπεί (conj.) : puisque -- χρηστός, ή, όν : vertueux -- εἶναι+ gén. :  être le propre de… utile masc./neut. gen. pl. 

v. 81-82

Νικόστρατος, ου : Nicostratos -- αὖ : à son tour -- Σκαμϐωνίδης, ου : l’habitant du dème de Scambonidès -- φιλοθύτης, ου : celui qui aime les sacrifices -- φιλόξενος, ος, ον : qui aime les étrangers, philoxène

v. 83-84

κύων, τοῦ κυνός : le chien -- μὰ τὸν κύνα : par le Chien -- καταπύγων, ων, ον : débauché (de πυγή : la fesse)

v. 85-90 

ἄλλως : à tort, vainement -- φλυαρέω : dire des sornettes -- γάρ : donc ! --  ἐξευρίσκω (fut. ἐξευρήσω) : trouver -- εἰ δή : si vraiment -- ἐπιθυμέω + inf. : désirer -- οἶδα (inf. εἰδέναι) : savoir -- σιγάω : se taire -- νῦν : maintenant, donc -- φράζω (fut. φράσω) : expliquer -- ἤδη : désormais --  φιληλιαστής, οῦ : celui qui aime être héliaste (juré de tribunal) -- ὡς : comme -- οὐδείς, οὐδεμία, οὐδέν : aucun -- ἀνήρ, τοῦ ἀνδρός : l’homme -- ἐράω + gén. : avoir la passion de -- δικάζω : juger, être juge -- στένω : gémir -- ἤν = ἐάν : si -- ’πὶ = ἐπί : sur -- πρῶτος, η, ον : premier -- καθίζομαι : s’installer -- τὸ ξύλον, ου : le banc en bois, le banc des jurés

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