Programme d'enseignement de complément de langues et cultures de l'Antiquité
3e : Vie familiale, sociale et intellectuelle ; citoyens, non citoyens ; Rome et les provinces
Programme d'enseignement optionnel de LCA en 2de
objet d'étude Méditerranée : "Notre mer", une mosaïque de peuples, un espace polycentré
Programme d'enseignement optionnel de LCA en 1re
Objet d’étude : Vivre dans la cité, tous citoyens ? intégration, assimilation, exclusion
Programme de Spécialité Littérature et LCA 1re
Objet d’étude : « La cité entre réalités et utopies », Gouverner : du mythe à l’histoire, quel « prince » idéal ? (Thésée, Romulus, Denys de Syracuse, Alexandre le Grand, Auguste, etc.)
Poser la question est une manière d’engager une réflexion « problématique » autour de notions clés qui touchent au domaine historique, politique, social et culturel d’une civilisation : citoyenneté et intégration, colonisation et acculturation.
En relation avec l’Histoire, l’Éducation Morale et Citoyenne, elles méritent une attention particulière car elles invitent à réfléchir aux notions modernes de droit, de citoyenneté, d’intégration, qui font précisément partie des « clés » d’une éducation à la citoyenneté, définie par les programmes du collège et du lycée.
Le professeur peut les aborder par un choix de documents qui privilégient tel ou tel aspect, selon qu’il enseigne au collège ou au lycée.
Mettre quelques textes en perspective
Sans entrer dans le détail complexe de la question historique et institutionnelle, il est important de donner aux élèves des repères essentiels pour comprendre comment Rome a accordé progressivement son droit de citoyenneté aux habitants de l’empire, assurant ainsi le processus de romanisation, que l’on peut voir aussi comme un processus d’acculturation.
Alors que les cités grecques comme Athènes avaient une pratique restreinte et fermée de la citoyenneté, d’où l’étranger souvent qualifié de « barbare » était systématiquement exclu, Rome développe une politique universaliste et intégratrice : l’étranger, qu’il soit « civilisé » (comme le Grec) ou « barbare » (comme le Gaulois), est celui à qui il faut imposer l’ordre romain, mais aussi celui que l’on peut amener à s’intégrer dans la romanité.
Ce peut être l’occasion d’engager le débat en variant les points de vue.
Par exemple, on peut commencer par confronter le commentaire de Tite-Live sur le peuplement de la Rome royale avec celui de Denys d’Halicarnasse qui feint de s’étonner de son cosmopolitisme :
« À l’exemple des rois précédents, qui avaient agrandi l’État en conférant le droit de cité aux ennemis vaincus (qui rem Romanam auxerant hostibus in civitatem accipiendis), le roi Ancus Marcius fit transférer à Rome tous les habitants des environs (multitudinem omnem Romam traduxit). Et comme les premiers Romains avaient installé leurs demeures autour du mont Palatin, les Sabins sur le Capitole et dans la citadelle, les Albains sur le mont Caelius, il assigna le mont Aventin aux derniers venus. Là aussi trouvèrent place les citoyens de Tellènes et de Ficana, quand les Romains eurent conquis ces deux villes. [...] Entré en possession d’un immense butin, Ancus Marcius revint à Rome, où il admit au rang de citoyens plusieurs milliers de Latins. »
Tite-Live (59 avant J.-C.- 17 après J.-C.), Histoire romaine, Livre I, 33, 1 - 5.
« C’est un prodige ! Ceux qui réfléchissent aux événements se demandent comment Rome ne s’est pas complètement "barbarisée" (οὐχ ἅπασα ἐξεβαρβαρώθη) après avoir accueilli des Osques, des Marses, des Samnites, des Étrusques, des Bruttiens et des milliers d’Ombriens, de Liguriens, d’Ibériques et de Celtes en continu, sans compter d’innombrables autres peuples aux langues et coutumes différentes. »
Denys d’Halicarnasse (60 – 8 avant J.-C.), Antiquités romaines, Livre I, 89, 3.
Ce texte, où s’exprime une forme de condescendance traditionnelle du Grec pour le Romain, offre une amorce de questionnement sur la notion de « barbare » : que recouvre ce terme dans l’Antiquité ? Qui est le « barbare » ? par rapport à qui ?
Il permet aussi d’interroger sur des mots et des notions directement liés au débat actuel (immigration, intégration, assimilation, altérité, exclusion) : le professeur peut choisir de les développer dans le cadre d’une réflexion sur les valeurs de la citoyenneté en EMC.
Pour les uns, Rome n’a pas imposé la romanisation de force : elle a laissé aux cités leurs coutumes et leurs lois locales ; l’Urbs (la Ville) et ses provinces s’enrichirent ainsi mutuellement, dans une vision universaliste et cosmopolite que résume une formule célèbre d’Ovide, en forme de paronomase (spatium est Urbis et orbis idem, « l’espace est le même, celui de la Ville et celui du monde », Fastes, II, vers 683-684), reprise par Aelius Aristide et Rutilius Namatianus dans leurs éloges de Rome.
« En hommes généreux, vous avez largement distribué la citoyenneté romaine. Vous n’en avez pas fait un objet d’admiration en refusant de la partager avec quelqu’un d’autre ; au contraire, vous avez cherché à en rendre digne l’ensemble des habitants de l’empire ; vous avez fait en sorte que le nom de Romain ne soit pas celui d’une cité, mais le nom d’un peuple commun et unique. En effet, vous ne classez plus maintenant les peuples en Grecs ou barbares (οὐ γὰρ εἰς Ἕλληνας καὶ βαρβάρους διαιρεῖτε νῦν τὰ γένη), mais vous distinguez Romains et non-Romains (ἀλλ᾽ εἰς Ῥωμαίους τε καὶ οὐ Ῥωμαίους ἀντιδιείλετε). »
Aelius Aristide (IIe siècle), Discours, XIV, 214.
Fecisti patriam diversis gentibus unam ;
profuit injustis te dominante capi ;
dumque offers victis proprii consortia juris,
urbem fecisti, quod prius orbis erat.« Aux nations diverses tu as fait une seule patrie ; les peuples qui ignoraient la justice ont gagné à être soumis par tes armes ; et, en appelant les vaincus au partage de tes droits, de l'univers tu as fait une seule cité. »
Rutilius Namatianus (début du Ve siècle), Sur son retour, vers 63-67.
Pour les autres, les Romains avides de conquêtes se sont comportés comme des prédateurs, ainsi que le dénonce le chef calédonien (écossais) Calgacus dans un vibrant discours « anti-colonialiste » avant la lettre (il sera repris par Diderot dans son Supplément au voyage de Bougainville et par Jean-Paul Sartre dans ses Troyennes) :
Raptores orbis, postquam cuncta vastantibus defuere terrae, mare scrutantur ! […] Auferre, trucidare rapere falsis nominibus imperium, atque ubi solitudinem faciunt, pacem appellant.
« Pilleurs de l’univers, quand ils ne trouvent plus de terre à ravager, c’est la mer qu’ils explorent ! […] Arracher, massacrer, voler, c’est ce qu’ils nomment empire pour nous tromper et quand ils font d’une terre un désert, ils appellent ça la paix. »
Tacite (58 - env. 120), Vie d’Agricola, XXX, 6-7.
Associer textes et images
Pour aborder la question de la citoyenneté romaine, le professeur peut aussi associer des textes et des documents épigraphiques.
Par exemple, un extrait de Tacite peut être mis en relation avec la « Table Claudienne » (Lyon, Musée gallo-romain de Fourvière) sur laquelle est gravé le discours de l’empereur Claude prononcé le 15 août 48, alors que les notables de « la Gaule chevelue » (Gallia comata) réclamaient le droit d’être candidat au cursus honorum, qui leur ouvrirait l’accès au Sénat.
« Certains sénateurs romains s’y opposèrent violemment : "Ils allaient tout occuper, ces riches dont les aïeuls et bisaïeuls avaient massacré nos légions, assiégé le grand César près d’Alésia. Voilà des faits récents : que serait-ce si on se rappelait ceux qui périrent au pied de la citadelle du Capitole sous les coups de ces mêmes Gaulois ? Qu’ils jouissent du titre de citoyens, soit ! mais qu’on ne prostitue pas les honneurs insignes des sénateurs et des magistrats."
Le prince ne fut pas touché par ces arguments et il répondit sur le champ : "Se plaint-on que des hommes remarquables soient venus d’Hispanie, de Gaule narbonnaise ? Leur amour pour notre patrie n’est pas moins grand que le nôtre. Pourquoi Sparte et Athènes, si puissantes par les armes, ont-elles disparu, si ce n’est pour avoir écarté les vaincus comme des étrangers ? […] Aucune guerre n’a été plus rapidement terminée que celle contre les Gaulois. Déjà les coutumes, les arts, les alliances les confondent avec nous : qu’ils nous apportent aussi leurs richesses et leur or, plutôt que d'en jouir seuls ! »Tacite, Annales, livre XI, 23-24.
« Lire » un document archéologique
Le fait d’être citoyen dans l’empire romain est un symbole de réussite sociale et d’intégration culturelle : ce statut s’obtient généralement à la suite d’un long processus et recouvre évidemment des situations bien différentes suivant la naissance, la fortune ou les relations.
Le statut de citoyen peut être illustré par la stèle funéraire d’un légionnaire à la fin du Ier siècle après J.-C., qui présente la nomenclature complète du citoyen (tria nomina), attestant le processus juridique d’intégration civile : né à Lugdunum (Lyon), mort en Germanie inférieure (région de Bonn) à 38 ans, le défunt Caius Julius Baccus, fils de Caius, de la tribu Galeria, était soldat dans une cohorte auxiliaire de la légion.Ce document permet aussi bien de travailler la langue à partir d’un support épigraphique que de faire une mise au point historique et culturelle (organisation des légions, structures militaires de l’empire, modes d’intégration civile liés au service militaire, codes de la citoyenneté romaine, entre autres).
(photo Wikimedia Commons)
La stèle est conservée au Musée romain-germanique de Cologne.L’inscription est répertoriée dans le Corpus des inscriptions latines (CIL XIII, 8318) ; elle se lit ainsi :
C[aius] IULIVS C[ai] GALE / RIA BACCVS
Caius Julius, fils de Caius, de la tribu Galeria, Baccus
LVGV / DVNI
né à Lyon
MIL[es] COH[ortis] I TH / RACVM
soldat de la 1e cohorte des Thraces
ANN[orum] XXXIIX / STIP[endiorum] XV
qui a vécu 38 ans avec 15 ans de service
ANTISTIVS / ATTICVS ET BASSIVS / COMMVNIS
Antistius Atticus et Bassius Communis
H[eredes] F[aciendum] C[uraverunt]
ses héritiers se sont occupés de faire faire (ce monument)
La pierre tombale de ce légionnaire romain présente ainsi le nomenclature complète du citoyen, attestant le processus juridique d’intégration civile :
- les tria nomina : Caius (ou Gaius) Julius Baccus (« Baguette »). Le gentilice Julius fait très certainement remonter à Auguste (qui porte le gentilice de Julius) l’accès à la citoyenneté de cette famille de provinciaux romanisés. L’individu est ainsi reconnu comme le membre d’une grande famille (gens) symboliquement fondée par l’empereur.
- la filiation : fils de Caius (au génitif). Elle prouve que le père du défunt était déjà citoyen avant lui.
- la mention de la tribu : la tribu Galeria est l’une des tribus rurales de la Rome antique. On rappelle à cette occasion que tout citoyen romain devait être enregistré dans l’une des trente-cinq tribus de Rome (4 urbaines, 31 rurales), qui formaient les circonscriptions électorales lors des comices tributes. Avec l’élargissement du droit de citoyenneté, les nouveaux citoyens originaires des provinces furent à leur tour inscrits dans une tribu : on trouve ainsi dans la tribu Galeria beaucoup d’« Espagnols » (Tarragone) et des « Gaulois » (Lyon), nés dans des colonies développées par Auguste.
Signalons que la première cohorte thrace fut d’abord stationnée dans la région qui est aujourd’hui la Bulgarie, puis elle se déplaça en Germanie dite « inférieure » et à Bonna (Bonn en Allemagne).
Dans le cas de ce légionnaire né à Lugdunum (Lyon), les spécialistes retiennent comme un fait marquant et insolite son affectation dans une cohorte auxiliaire à un rang subalterne (miles, simple soldat).
On observe la scène sculptée en bas-relief au-dessus de l’inscription : comme c’est couramment le cas dans ce type de monuments, le défunt est représenté allongé en train de manger, servi par un petit esclave. C’est la reproduction stéréotypée d’un banquet funéraire : elle traduit l’espoir de trouver une forme de vie heureuse et riche dans l’au-delà. C’est pourquoi le défunt exhibe les critères de la « romanité » avec les « marqueurs » traditionnels de la cena typiquement romaine (lit, trépied, vaisselle) et de la réussite sociale (port de la toge, esclave pour le service). Rappelons que la toge est l’apanage de la citoyenneté romaine : les habitants de l’empire qui n’étaient pas citoyens ne pouvaient pas la porter.
En prolongement, on peut étudier une autre stèle très proche de celle de Caius Julius Baccus : celle du légionnaire Titus Julius Tuttius, également conservée au musée romain-germanique de Cologne. Le défunt y est représenté quasiment de la même manière, dans une scène de banquet funéraire.
Acculturation, romanisation
Pour aborder la question de la romanisation des provinces de l’empire et le phénomène d’acculturation - le fait d’aller « vers » (ad) une autre culture – qui consiste pour un individu à apprendre les modes de comportements, les modèles et les normes d’un groupe dominant de façon à être accepté par ce groupe, la lecture d’un extrait de Tacite peut être associée à des images de BD bien connues (Astérix).
Le texte : pour pacifier les Bretons encore insoumis, le général romain Agricola prend toute une série de mesures :
« Agricola voulait habituer les Bretons, incultes et belliqueux, à vivre en paix et à découvrir les charmes du loisir. Il les aidait au nom de l’État à construire des temples, des places publiques, des maisons (templa, fora, domos) ; il félicitait les plus entreprenants et critiquait les récalcitrants : ainsi s’imposa le désir de se faire mieux voir (honoris aemulatio). De plus, il faisait donner une solide éducation aux fils des notables, de sorte que ceux qui naguère refusaient notre langue, voulaient désormais la parler couramment. Par la suite, ce fut même un honneur de s’habiller comme nous et beaucoup adoptèrent la toge (habitus nostri honor et frequens toga). Peu à peu, les Bretons découvrirent les portiques, les thermes, le raffinement des festins (porticus et balnea et conviviorum elegantiam). Par manque d’expérience, ils appelaient civilisation (humanitas) ce qui était une forme de servitude (pars servitutis). » (Tacite, Vie d’Agricola, XXI, 1-3)
L’image : dans Les aventures d’Astérix, Le Combat des chefs (1967, p. 7), on voit le chef du village gaulois de Serum, Aplusbégalix, qui se revendique « Gallo-Romain », imposer à ses compatriotes tous les signes de la romanité (un véritable « Roman way of life ») : cheveux courts, toge, maison à colonnes, aqueduc (« Ça fait romain ! »).
On peut aussi proposer la première planche de l’album Le Domaine des dieux (Astérix, 1971) où l’on découvre comment Jules César imagine soumettre le village des irréductibles Gaulois en le transformant en une Rome miniature (forum, théâtre, amphithéâtre, insulae, installations portuaires).
La formule humoristique « Rome sweet Rome » (Le Combat des chefs, p. 8) trouvera ainsi son équivalent dans la sentence de Sénèque (Consolation à Helvia, VII, 7) :
Ubicumque vicit Romanus, habitat. Le Romain habite partout où il a vaincu.
L’exemple de Lugdunum
Pour mener un travail, dans le cadre de la romanisation des provinces, qui associe l’histoire et la géographie, les textes et les ressources archéologiques, le latin et le grec dans le cadre de l’enseignement conjoint, la lecture d’un extrait de Strabon (la description de Lugdunum) peut être associée à des documents variés (photographies, reconstitutions).
Le texte est donné en trilingue :
Αὐτὸ μὲν δὴ τὸ Λούγδουνον, ἐκτισμένον ὑπὸ λόφῳ κατὰ τὴν συμβολὴν τοῦ τε Ἄραρος τοῦ ποταμοῦ καὶ τοῦ Ῥοδανοῦ, κατέχουσι Ῥωμαῖοι. Εὐανδρεῖ δὲ μάλιστα τῶν ἄλλων πλὴν Νάρβωνος· καὶ γὰρ ἐμπορίῳ χρῶνται, καὶ τὸ νόμισμα χαράττουσιν ἐνταῦθα τό τε ἀργυροῦν καὶ τὸ χρυσοῦν οἱ τῶν Ῥωμαίων ἡγεμόνες.
Τό τε ἱερὸν τὸ ἀναδειχθὲν ὑπὸ πάντων κοινῇ τῶν Γαλατῶν Καίσαρι τῷ Σεβαστῷ πρὸ ταύτης ἵδρυται τῆς πόλεως ἐπὶ τῇ συμβολῇ τῶν ποταμῶν· ἔστι δὲ βωμὸς ἀξιόλογος ἐπιγραφὴν ἔχων τῶν ἐθνῶν ἑξήκοντα τὸν ἀριθμὸν καὶ εἰκόνες τούτων ἑκάστου μία.
Strabon (env. 64 av. J.-C. - 25 ap. J.-C.), Géographie, IV, 3, 2.
Lugdunum ergo, sub colle conditum ubi Arar in Rhodanum flumen incidit, Romani obtinent. Post Narbonem, haec urbs maxime omnium urbium Gallicarum hominum frequentia pollet. Praefecti enim Romanorum eo utuntur emporio, monetamque ibi tam auream quam argenteam cudunt.
Templum, ab omnibus communi sententia Gallis decretum Caesari Augusto, ad hanc urbem ad concursum fluviorum est positum : aram habet hoc memorabilem, cum inscriptione gentium, LX numero, et imagine singularum.
Traduction de l’humaniste Xylander, 1571.
La ville même de Lyon, bâtie au pied d’une colline au confluent de la Saône et du Rhône, appartient aux Romains. De toutes les villes, c’est elle qui a la plus forte population après Narbonne. On l’utilise en effet comme place de commerce, et les gouverneurs romains y frappent monnaie d’or et d’argent. Le sanctuaire dédié par l’ensemble des peuples gaulois à César Auguste est bâti en face de la ville, au confluent des deux fleuves. Il y a un autel remarquable qui porte une inscription énumérant les soixante peuples, ainsi que des statues, une pour chacun d’entre eux, et un grand bois sacré.
Traduction F. Lasserre, CUF, revue par Jean-Claude Decourt et Gérard Lucas, 1993.
Selon ses objectifs, le professeur peut tirer profit de cette confrontation pour diverses approches (découverte, consolidation, approfondissement) dans le cadre de l’étude de la langue.
Par exemple, on peut focaliser l’attention sur :
- le vocabulaire en confrontant les mots soulignés (observer et commenter les équivalences de termes, citer des mots français qui en sont issus) ;
- la morphologie (relever et observer les formes verbales) ;
- la syntaxe (observer la construction de la phrase simple, revoir les cas et fonctions).
Les textes
On trouvera une présentation exhaustive des textes sur Lyon dans :
Jean-Claude Decourt et Gérard Lucas, « Lyon dans les textes grecs et latins. La géographie et l’histoire de Lugdunum, de la fondation de la colonie (43 avant J.-C.) à l’occupation burgonde (460 après J.-C.) », Lyon, Travaux de la Maison de l'Orient, n° 23 ; disponible sur Persée :
http://www.persee.fr/doc/mom_0766-0510_1993_mon_23_1
Les images
On peut confronter diverses photographies de Lyon (cartes, sites) et documents archéologiques variés avec les propositions de reconstitution ; par exemple :
- les aquarelles de Jean-Claude Golvin (à consulter sur son site) ;
- l’album Lugdunum, Lyon, dans la série « Les voyages d’Alix », Jacques Martin, Gilbert Bouchard (Casterman, nouvelle édition 2014).
Mots clés :
Droit de citoyenneté, intégration, Rome, citoyens, Gaulois, romanisation, Lyon, épigraphie