Choisir les Langues et cultures de l'Antiquité (LCA) au collège et au lycée

Les professeurs présentent l'enseignement de complément en Langues et cultures de l'Antiquité au collège et l'enseignement optionnel au lycée.

Par la vidéo et les outils interactifs 

 

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Présentation de l'enseignement du latin sous la forme d'un escape game par Camille Naulin, professeure de l'académie de Nantes, membre de la CNARELA et de l'ARELA Nantes

 

écran de présentation : tableau noir

Présentation de l'enseignement du latin par Frédérique Barbillon professeure dans l'académie de la Réunion, pour l'ARELAR-CNARELA

 

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Présentation de l'enseignement du latin par Guillaume Diana, professeur dans l'académie de Versailles et membre  de l'APGLAV-CNARELA

 

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 Présentation de l'enseignement du grec par Guillaume Diana, professeur dans l'académie de Versailles et membre  de l'APGLAV-CNARELA

 

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Présentation de l'enseignement du latin et du grec au lycée par Cathy d'Hotman, professeure de l'académie de Besançon et membre de l'ARELAB-CNARELA.

 

Les vidéos des élèves du lycée Corot (91) pour promouvoir l'option latin et l'option grec

Par le jeu sur les mots et l'étymologie

À la découverte du latin !

 

Sais-tu que tu parles latin tous les jours sans le savoir ?

Souligne dans chaque phrase un mot issu directement de la langue latine.

  • J’adore regarder l’album de mon enfance.
  • Va te laver les mains au lavabo !
  • Les deux concurrents avaient le même nombre de points : ils sont donc arrivés ex aequo.
  • Au grand aquarium de La Rochelle, j’ai vu des requins et des poissons multicolores.
  • J’ai fait mon maximum pour avoir les meilleurs résultats possibles.
  • La rédaction devra faire une feuille recto verso.

Deviens un expert en orthographe !!!

Certaines lettres muettes en français témoignent de l’origine latine du mot. Grâce à l’étymologie latine, on fait moins de fautes en français.

Retrouve la lettre manquante dans les mots suivants grâce au mot latin dont il est issu :

  • Un doi_t  (digitus)
  • être fécon_   (fecundus)
  • un  lou__   (lupus)
  • un sain_ (sanctus)
  • la  s__ience     (scientia)
  • le temp__    (tempus)
  • com__ter    (computare).

Impressionne ton entourage en cherchant l’origine des mots suivants dans le dictionnaire vous sur Odysseum !

  • Virus :
  • Épidémie :

Amuse-toi avec des expressions courantes !

Que signifient les expressions suivantes ? À quel mythe font-elles allusion ? 

  • Toucher le pactole :
  • Etre médusé :

Enrichis ton vocabulaire !

Voici quelques mots français accompagnés (entre parenthèse) du mot latin dont ils sont issus. Relie les mots français à leur définition. Observe le mot latin entre parenthèses. Que constates-tu ?

a. une articulation (artus)   1.Une  chaine circulaire que l’on porte autour du cou.   
b. une capitale (caput)      2.Un médecin spécialiste des troubles de la vue.
c. un naseau (nasus)  3.La jointure des membres entre eux.
d. digitale (digitum)   4.Se dit d’un muscle de la poitrine.
e. un pédicure (pes) 5.La narine d’un cheval.
f. oral   (os)  6.Se dit de l’empreinte d’un doigt.
g. un collier (collum)  7.Une personne qui prend soin des pieds.
h. un oculiste (oculus) 8.Ce dit de ce qui se transmet par la bouche.
i. pectoral (pectus)   9.Une ville qui est considérée comme la tête de l’état.
j. un dentiste (dens)  10.Un médecin spécialiste des dents.

 

Deviens savant en étymologie !

Les jours de la semaine proviennent des noms des différents astres, inspirés eux-mêmes des dénominations des dieux. A toi de compléter les information manquantes :

Lundi : est la contraction de deux mots latins  Lunae (lune) et dies (jour).

Mardi : est la contraction de deux mots latins  Martis (Mars) et  dies (----).

Mercredi : est la contraction de deux mots latins Mercurii (-------) et  dies (----).

Jeudi : est la contraction de deux mots latins Jovis  (-----) et  dies (----).

Vendredi : est la contraction de deux mots latins Veneris (-------) et  dies (----).

Samedi : est la contraction de deux mots latins  Saturni (-------) et  dies (----).

Quant à dimanche, il est issu de  « Solis dies » (le jour du soleil) puis par la suite de « dies dominica » (le jour du seigneur).

Une proposition de Sophie Gauyet et Véronique Caparros, Académie de Versailles

 

Extrait du programme d'enseignement de complément de langues et cultures de l'Antiquité à destination des parents et des élèves de collège

 

Les élèves qui ont fait le choix de cet enseignement de complément acquièrent au cours de leur scolarité en collège une première connaissance des cultures de l'Antiquité qui permet d'en saisir les constituants fondamentaux : langues, histoire, sciences, littérature, arts, croyances, modes de vie. Cette découverte est une incitation à poursuivre l'étude des langues et cultures de l'Antiquité dans la suite de leur scolarité. Elle constitue également un acquis pour ceux d'entre eux qui ne feront pas le choix de poursuivre cette étude mais disposeront, grâce à l'enseignement de complément, d'une représentation des cultures de l'Antiquité et de leur étendue.

Dans l'Antiquité, le dialogue entre les deux cultures, latine et grecque, a été constant. Le contact avec la culture antique conduit aujourd'hui à mettre en regard, chaque fois que possible, ses expressions latine et grecque. Au plan linguistique, l'apprentissage de l'une des deux langues ne devra pas être exclusif d'incursions et d'éclairages en direction de l'autre langue. Au plan culturel, les différents thèmes du programme associent des éléments provenant des deux cultures, afin qu'en particulier la culture grecque soit présente chaque fois que possible.

La connaissance que les élèves acquièrent de l'Antiquité se fonde, d'abord, sur l'étude des textes authentiques, que l'on fait lire en latin et en grec, mais également, de manière cursive, en traduction, ainsi que sur celle des œuvres d'art et des vestiges archéologiques. Elle se nourrit aussi des œuvres que l'Antiquité a inspirées au fil du temps. Écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, cinéastes, auteurs de bandes dessinées, philosophes, musiciens etc. ont trouvé en elle une source inépuisable de création et de réflexion. L'étude de ces œuvres offre l'occasion de rapprochements féconds mais aussi d'une réflexion sur l'altérité en amenant à prendre conscience de la diversité des interprétations en fonction des époques et du contexte.

Le professeur élabore librement, à partir de la liste de thèmes proposée ci-après dans la partie « Culture littéraire, historique et artistique », les problématiques de séquences qui visent au développement d'une culture littéraire et artistique et à l'acquisition de compétences de lecture, de compréhension et de traduction des textes antiques prenant appui sur l'étude de la langue. Il organise son projet pédagogique annuel en ayant soin de choisir des thèmes d'étude qui lui permettent d'aborder des aspects diversifiés et complémentaires des cultures de l'Antiquité et d'élaborer une progression dans la connaissance de la langue et des méthodes pour accéder aux textes. Il a soin de varier les lectures et les activités pour ménager l'intérêt des élèves et susciter le plaisir de découvrir et d'apprendre. Le travail exploite toutes les possibilités qu'offre le numérique pour réaliser des visites virtuelles et les élèves poursuivent leur apprentissage de la recherche documentaire sous toutes ses formes. Chaque fois que possible, le professeur a recours aux ressources locales ou accessibles et organise des échanges et des rencontres avec des professionnels et des spécialistes des langues et cultures de l'Antiquité pour nourrir son enseignement.

Extrait du programme d’enseignement optionnel de langues et cultures de l’Antiquité de seconde générale et technologique

 

Des programmes fondés sur la confrontation entre mondes anciens et monde moderne

Soucieux de donner des repères intellectuels qui vont au-delà du contexte immédiat de leur environnement, les programmes de langues et cultures de l’Antiquité au lycée visent à présenter la littérature et la culture antiques, d’une part, médiévales, modernes et contemporaines, d’autre part, comme des horizons réciproques afin de permettre aux élèves d’aujourd’hui de mieux se comprendre et de mieux se situer dans le monde. Il ne s’agit ni d’actualiser ni de rajeunir la civilisation antique en la rendant identique à la nôtre, mais plutôt de revisiter les modes de vie et de pensée des Anciens afin d’en percevoir autant la singularité que la proximité à la lumière de la modernité.

Travailler de manière méthodique sur les différences et les analogies de civilisation, confronter des œuvres de la littérature grecque ou latine avec des œuvres modernes ou contemporaines, françaises ou étrangères, conduit à développer une conscience humaniste ouverte à la fois aux constantes et aux variables culturelles. Par exemple, l’étude des polythéismes anciens mis en parallèle avec les religions monothéistes permet d’observer que les Anciens, Grecs et Romains, ont élaboré la représentation d’un monde complexe dans ses rapports entre humain et divin : cela nous éclaire notamment sur les diverses manières d’appréhender les religions, en incitant au respect et à la tolérance.

De l’antique au moderne, du moderne à l’antique, la confrontation d’œuvres latines ou grecques avec des œuvres contemporaines est le point de départ de la réflexion conduite lors de la mise en œuvre de l’objet d’étude. À titre d’exemple, la mise en regard des élégies antiques et des poèmes d’amour contemporains (comme ceux d’Apollinaire et de Bob Dylan), le pouvoir de la parole dans un contexte politique (Démosthène et Cicéron face aux discours d’acteurs politiques modernes et contemporains, comme ceux d’André Malraux, de Simone Veil ou de Barack Obama) ou encore la mise en œuvre de la rhétorique dans les concours d’éloquence.

D’une manière générale, l’ouverture vers le monde moderne et contemporain constitue l’un des principes essentiels des programmes de langues et cultures de l’Antiquité dont l’étude, constitutive d’une solide et indispensable culture générale, n’est pas réservée aux seuls élèves qui se destinent à des études littéraires.

 

Des programmes fondés sur une pratique renouvelée de la traduction

La traduction, entendue au sens large, est au cœur de ces programmes. Elle est l’opération fondamentale par laquelle une culture, un groupe ou un individu s’approprie et assimile un message ou une réalité qui lui sont étrangers. Cet exercice, sous toutes ses formes, dépasse le cadre traditionnel de la version et conduit à développer des pratiques de traduction contextualisée. Sous la conduite du professeur, les élèves repèrent et identifient les éléments signifiants essentiels d’un texte, préalable indispensable à la pratique progressive et autonome de la traduction proprement dite.

À cet effet, une progression dans l’apprentissage est proposée pour conduire les élèves vers l’indispensable connaissance de la syntaxe, de la morphologie et de la morphogénèse du lexique. Il importe également, dans les évaluations, de donner pleinement leur part à des questions portant sur la compréhension et l’interprétation des textes antiques, modernes et contemporains proposés en confrontation, et d’offrir la possibilité à l’élève de rédiger un texte personnel lié à la thématique étudiée.

Aussi ces programmes, sans réduire aucunement la part cruciale de l’apprentissage de la langue qui demeure un enjeu fort, mettent-ils l’accent sur les lectures suivies en latin et en grec, en édition bilingue, de manière à rendre possible une réelle confrontation des œuvres antiques avec nos textes modernes et contemporains. Pour l’apprentissage de la langue, le professeur utilise les textes supports des objets d’étude, qu’il peut adapter et simplifier selon la situation pédagogique. Les œuvres des auteurs antiques peuvent être étudiées, à partir d’extraits conséquents, par la comparaison de traductions qui éclaire le texte original. Outre les analyses littéraires, historiques et anthropologiques liées à la thématique étudiée, on travaille, tout au long de l’année, les thèmes et les textes selon les perspectives suivantes :

  • la confrontation des œuvres antiques, modernes et contemporaines, françaises et étrangères ;
  • l’étude de mots-concepts impliquant une connaissance lexicale et culturelle (par exemple, phusis et natura, politès et ciuis, erôs et amor, technè et ars, etc.) ;
  • l’étude de grandes figures mythologiques, historiques et littéraires emblématiques ;
  • la présentation de grands repères chronologiques et événementiels sous la forme
    d’une frise historique la plus simple et efficace possible ;
  • la connaissance des grands repères géographiques et culturels par la confrontation
    des espaces antique et contemporain, en particulier dans l’objet d’étude « Méditerranée ».

Des programmes fondés sur une approche interdisciplinaire propre aux langues et cultures de l’Antiquité

Ces programmes ouvrent résolument une perspective culturelle combinant les disciplines constitutives de la connaissance de l’Antiquité. Associant les questions de langue et les enjeux de civilisation, la littérature et l’histoire, cet enseignement se place au carrefour des sciences humaines et sociales; dépassant les approches strictement linguistiques ou formalistes, il envisage dans son ensemble le cadre et les contenus culturels. L’enjeu n’est pas de former des anthropologues, mais de faire comprendre aux élèves comment des structures naturelles, sociales et psychologiques s’articulent pour former la complexité du réel. Il s’agit de les aider à mieux comprendre les situations et les processus culturels, individuels et collectifs, à acquérir les repères et connaissances historiques essentiels, à élaborer leur propre représentation du monde. Par leur esprit et par leur objet, les langues et cultures de l’Antiquité contribuent à la construction d’une conscience individuelle humaniste et moderne.

 

Des programmes fondés sur les grands enjeux contemporains

Les objets d’étude proposés dans les programmes, année après année, ont été conçus pour répondre aux questions légitimes qu’un élève d’aujourd’hui peut se poser sur lui-même, sur la société, sur le politique, sur les choix de civilisation, sur le monde et les grands enjeux contemporains. Ils s’adressent certes aux élèves se destinant à des études littéraires, mais aussi à ceux qui envisagent un cursus scientifique, des études de sciences politiques ou économiques. La perception des permanences, des différences et des rémanences est au cœur de l’enseignement optionnel et de l’enseignement de spécialité : ils traitent de manière complémentaire ces grandes questions propres aux Humanités, entendues ici comme formation culturelle générale, humaniste et citoyenne.

Les cadres d’étude et les pistes proposés sont les mêmes pour le monde grec et le monde romain. Néanmoins, chacune de ces cultures ayant ses spécificités, il importe de les mettre en avant dans le choix et le traitement des œuvres et des documents étudiés.

En classe de seconde, c’est d’abord un questionnement sur l’Homme lui-même qui est proposé aux élèves : qu’est-ce qui fait le propre de l’Homme ? Comment devenir pleinement humain ?

En classe de première, la réflexion se poursuit avec un questionnement sur la cité, le politique et le sacré, l’individu en société dans toutes les formes de relations, privées et publiques.

En classe terminale, l’approche humaniste, dans le sens plein du terme, s’élargit aux interrogations philosophiques, scientifiques et religieuses portant sur la place de l’Homme dans l’Univers. Elles invitent à une réflexion sur les défis de l’humanisme aujourd’hui.

Dans les trois classes, l’axe « Méditerranée » propose, dans le prolongement des notions étudiées, une mise en valeur d’un espace géographique et historique fondateur, dans ses principes, son évolution et sa cohésion.

Ces programmes souhaitent ainsi montrer que l’enseignement du latin et du grec est à la confluence des savoirs d’aujourd’hui et au service d’un approfondissement de la culture contemporaine.

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