Avec sa jumelle Artémis (Diane chez les Romains), Apollon est le fruit des amours de Zeus et de Létô : poursuivie par la haine d’Héra, elle trouve refuge sur l’île de Délos pour y accoucher selon la version la plus répandue. Les hommes y vouent dès lors un culte important au dieu et à sa famille.
Il se rend ensuite dans la région de Delphes où, après avoir abattu le serpent Pythô, il fonde un sanctuaire divinatoire. Sa prêtresse (la Pythie) rend en son nom les oracles que viennent consulter les rois et les cités de tout le monde méditerranéen.
Apollon est un dieu doté de multiples facettes. Il est le patron des arts et des Muses, associé à la lumière du soleil et réputé pour sa beauté. Armé de son arc, il dirige ses flèches contre ses ennemis et frappe ceux qui lui font affront : il terrasse ainsi les Achéens (soldats grecs) en répandant sur eux une peste au début de l’Iliade ; il tue un à un, aidé de sa sœur Artémis, les enfants de Niobé qui s’était vantée d’avoir eu une progéniture plus nombreuse que Létô.
Le dieu est lié à bien des récits d’amours tragiques. Pour échapper à ses avances, la nymphe Daphné est transformée par son père – un dieu fleuve – en laurier. Cassandre, qui a reçu du dieu le don de prophétie en promettant de se donner à lui, refuse finalement et est condamnée à n’être jamais crue. En l’honneur de Hyacinthe qu’il vient de frapper à mort accidentellement, Apollon fait jaillir une fleur de son sang.
Le fils le plus connu d’Apollon est Asclépios, dieu de la médecine.
Ce qu'en dit Callimaque :
εὐφημεῖτ´ ἀίοντες ἐπ´ Ἀπόλλωνος ἀοιδῇ.
εὐφημεῖ καὶ πόντος ὅτε κλείουσιν ἀοιδοί
ἢ κίθαριν ἢ τόξα, Λυκωρέος ἔντεα Φοίβου
« Écoutez en silence les louanges d'Apollon. La mer même se tait religieusement lorsqu'on chante les armes de Phœbos de Lycorée, les flèches et la lyre ».
CALLIMAQUE (IIIe siècle avant J.-C.), Hymne à Apollon, v. 17-19.